La vérité du drame est dans ce pur espace qui règne entre la stance heureuse et l'abîme qu'elle côtoie : cet inapaisement total, ou cette ambiguïté suprême. Saint-john Perse
ALGO CONTIGO (QUELQUE CHOSE AVEC TOI) – RITA PAYES & ELISABETH ROMA
Je ne dois pas te dire que je rêve d’avoir quelque chose avec toi et tu ne t’es pas rendu compte de ce que ca me coûte d’être ton amie Je ne peux pas m’approcher de ta bouche sans la désirer d’une folle manière J’ai besoin de contrôler ta vie D’être celui qui t’embrasse, et celui qui te couve.
Je ne dois pas te dire que je rêve d’avoir quelque chose avec toi et tu ne t’es pas rendu compte de ce que ca me coûte d’être ton amie Je ne peux pas continuer en épiant Nuit et jour ta venue, en cherchant je ne sais pas avec quelle excuse Pour passer par chez toi Il me reste peu de voies Et même si ça peux sembler être une folie je ne voudrais pas mourir sans avoir Quelque chose avec toi
Je ne peux pas continuer en épiant Nuit et jour ta venue, en cherchant je ne sais pas avec quelle excuse pour passer par chez toi Il me reste peu de voies Et même si ça peux sembler être une folie je ne voudrais pas mourir sans avoir Quelque chose avec toi
Il me reste peu de voies Et même si ça peux sembler être une folie je ne voudrais pas mourir sans avoir Quelque chose avec toi Quelque chose avec toi Quelque chose avec toi
Nous voici de l’autre côté d’us et coutumes périmés. Pas encore initiés aux prochains. Face à une non-réponse sur l’ensemble, dans une complexité totalement paradoxale. Par la fenêtre le temps t’apparaît prêt à pleuvoir dans une magnifique étendue de soleil. Le roi qui a choisi le Premier-Ministre idoine pour cette crise est lui-même dépassé. Le temps est aux déclarations non-plus d’intention mais de maintien avec un ballon-captif de Noêl largué sur les festivités. Foie gras et vue sur montagne enneigée, restos où repas à la consigne, chocolats fourré ou chocolat tout court pour tout l’monde, p’t’être ben qu’oui, p’t’être ben qu’non. Le masque devient Iznogoud (de garde ou du jet.)
Ah le Pavé Mosaïque, voilà qui inspire Mélenchon qui en sait quelque chose d’avant « Ordo Ab Chao », au point qu’il se gratte en fonction du nombre de signatures. Le miroir au double-visage de la mauvaise fée , voilà qu’il trône à la tête du flagrant dés lits d’adultère. Et demande à l’amerloque de t’expliquer le résultat, ça m’intéresse de comprendre. le développement actuel du calife. Le fantôme de Pierre Dac me visite, faut dire que je suis barbu. Et que la phobie du poil que j’ignore complètement pourrait sévir en après-rasage de bombe puante. Aussi je surveille mes yeux pour qu’ils tiennent, je veux te voir bien nette et sans manque d’attributs. Le jardin, tu l’inspires par réflexe, est dans la folie. On va peut-être avoir des cerises plusieurs fois dans l’année, l’herbe est à tondre en automne. Je sais c’est pas ça qui dérangerait. Le problème se posera sur le moyen qui restera de s’acheter la tondeuse. Si on peut laisser la piscine découverte…Quoi qu’il se passe on n’y coupera pas.
IMPROVISATIONS SUR UN CHIFFRAGE HARMONIQUE. IN MEMORIAM IGOR STRAVINSKY (FRAGMENTS)
II. ANDANTE
1. tout ce que tu cherches se cherche en même temps que toi jusqu’à ce que les chemins se dépouillent en cascades silencieuses sur le côté lunaire de l’être
tout ce que tu vois se voit en même temps que toi jusqu’à ce que la pluie de regards dessine des sens robustes avec un aveuglement si frais
tout ce que tu entends s’entend en même temps que toi jusqu’à ce qu‘un tourbillon d’oreilles te submerge la tête meurtrie par le silence
tout ce que tu effleures s’effleure en même temps que toi jusqu’à ce que la peau en fébrile concentration tactile recouvre le sens des mots de plaies luminescentes
tout ce que tu sens s’inhale en même temps que toi jusqu’à ce qu’ une forêt de lilas explose dans tes narines attentives
2. tonnerre de mai jeune fille dans la baignoire remplie de la rosée d’une forêt de lilas
3. je ne peux plus toucher les muscles argentés du verbe “être“ – saut blanc comme la foudre d’été à deux syllabes – et Ton nom coagule mes mains dans une page sans contours maintenant au – delà et uniquement
tu m’as donné un cheval mot aux machoires allongées tatouage cinétique des collines mais son corps a éparpillé ses voyelles éthérées et chaudes
je voyais une muraille de lettres au levant et les nuages tournoyant au dessus de rues d’écume
4. entre les lignes d’univers du cri reste la nuit comme des flammes invisibles sur la ville tu te retournes vers le brouillard de soie flottant sur le dos d’un cheval
et ta moitié gauche est faite de rosée qui dégouline sur le pays innocent à l’architecture montante du nom des amoureux
des lignes du cri prend forme le moulage du visage reverbéré dans les rues remplies d’une mousse d’échos
et dans l’ombre rougeâtre du pont ay l’ombre de calcaire qui encercle ton être
5. elle était une image en transe c’était le mot et la radiographie du mutisme le masque rempli de rêve personne dans personne dans personne
elle était si belle son corps traversé par la pensée de l’univers comme un poème qui courbe son temps dans le devenir du sens
elle était un enfer d’innocence et j’entendais que l ‘ombre de son visage se retire dans les miriades de flashes sensitifs des mains
une caresse c’était bien un acte cosmique elle était presque rien et pourtant et pourtant le son de l’épiderme dévorait toute la laideur des murs
6. quand je l’embrassais le lit de lilas blanc coulait vers les nuages
7. ceci est ma demeure l’immense étendue d’un nom terrasse à l’ombre craquelée à la hauteur du coeur
j’y suis rêvé par le plasma sonore aux mains tranchées dans le rêve les lignes de la destinée coulent sur la page qui transpire un regard permanent écorché aux yeux
rien à faire les mouvements sont enfermés dans les axiomes des cobayes les mots exhalent des trains volatiles vers une gare aux départs suspendus
8. usée par les vieux paysages la terre jaune atomisée de textes tremble rideau fluide dans la chambre répétant le froissement des feuilles l’automne
ta bouche pulsar calligraphié dans le clair –obscur mélodieux la voyelle infinie du nom qui sépare ton corps de l’aurore
il n’y a plus de présent rien que la trace d’un passage la comète qui ouvre le angle des choses dans un océan de trajectoires historiques
comment peut –on arrêter la métastase de l’illusion maladie qui fait enfler ton regard et tes mains ville écrasant des routes cachées dans le sang des enfants
ce n’est qu’en entendant tes pas à travers les images que j’essaie d’interrompre le cours de la réalité par des constructions de langage de toute façon l’imagination n’est pas un mur à travers les mots poreux pénètrent les gracieuses tiges des vannes pneumatiques
les pétales au parfum abstrait des ventilateurs l’arc – en – ciel de l’huile la rivière magique de la matière les grands champs de calcul l’air bétonné de bruits vapeur vibrations
le coeur n’a pas la couleur de la nature
Constantin Severin
Traduit en français par Elena Brânduşa Steiciuc et Jean François DuclosExtrait de: »Improvisations sur un chiffrage harmonique. In memoriam Igor Stravinsky », publiee par Levure litteraire no.2/2011
Dans l’onde où je te suis, chatoyante Lybie Je vois des nénuphars luttant pour leur survie J’en prends vite grand soin car je suis jardinier Si ton corps sculptural veut bien patienter…
Dans l’onde où je te suis, envoûtante Livia Des narcisses rompus aux rythmes aquatiques Dégagent des parfums aux accents jojobas J’en perds de ma vigueur si caractéristique…
Dans l’état où je suis, très impropre au coït La baignoire pour trois me paraît bien petite Narcisses, nénuphars, semblent trop à l’étroit Et maudissent en chœur les Lybie, les Livia.
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