
A LIRE ENTRE LES PLANCHES
Au passage d’aubier le frisson se replie sur lui-même pour résister et chasser le clou
nous étions à flanc d’écorce prêts à sauver l’Amazonie
traçant nos défenses en peignant les poitrines de signes symboliques remontant du dessous des yeux au delà de la parole- signe de concentration où la musique de peau est incluse
les arcs et sarbacanes aux carquois chargés
l’arbre long creusé et mis à l’eau pour franchir le fleuve
hommes, femmes et enfants nus justes casqués de plumes
se mettent à parler l’Oiseau à couleurs d’amour
tirant la note au vibratoire de l’instinct animal sauvegardé
Balançant les maternités consenties les femmes tiraient du bois plus haut que la canopée une danse plus longue qu’anaconda
tandis que les enfants excitaient les pères à poursuivre le rite tribal de la leçon du fleuve
on ne mange ici les fruits que pressés à même la peau, la sève forestière bien que sans alcool pèse un degré élevé, et la racine de l’Arbre à Médecine immunise des saloperies colonisatrices, quand sur le feu central les sens mijotent une musique sorcière se met à composer
Odilon, raconte-nous encore ce bleu qui met en transe
Ma, ne lâchons rien des lianes…
Niala-Loisobleu – 3 Octobre 2020
J’ai une agilité simiesque que je balancerai encore joyeusement longtemps…
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Nos ancêtres les poilus savaient voler d’un arbre à l’autre
N’effaçons pas la trace originelle qui a fait nid
Le guttural de survie masque tous virus…
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