LEO FERRE – L’AMOUR FOU
Après les Époques 2018 et 2019, le quarantième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : ANEMONES . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

Je suis une île
Surgie pour te voir
Surgie pour m’éprendre
J’écarte une à une les branches de ton domaine
Jusqu’à tes yeux d’anémone
Fille du vent qu’on égraine il faut
Que tout argument s’envole de ce qui ne veut
Changer les choses et partout s’époumone
En vain et toi sous les rideaux de ton théâtre intime
Tu as de quoi débouter les roses de leur faconde
Creuset et vestale du terrible quitte ou double
D’où nous faisons parfois naître des oiseaux
De lumière tu me maintiens à distance idéale
Du duel et de la vaine béatitude
Fais de moi le locataire rude et légitime
La vérité première
De tout ce qui empêche le cœur de se fendre
Barbara Auzou.
Σωτηρία Μπέλλου [Sotiría Béllou] • Αντιλαλούνε τα βουνά [Antilaloúne ta vouná]
30 AOÛT 2020
tags: Antilaloúne ta vouná, Eftychía Papagiannopoúlou, Αντιλαλούνε τα βουνά, Βασίλης Τσιτσάνης, Ευτυχία Παπαγιαννοπούλου, Σωτηρία Μπέλλου, Sotiría Béllou, Vassílis Tsitsánis
Septembre est désormais inéluctable. Mais la voix puissante et singulière de Sotiría Béllou (1921-1997) est là pour conjurer cette rentrée qui s’avance. Αντιλαλούνε τα βουνά [Antilaloúne ta vouná] (« Les montagnes me font écho ») est un rebétiko de Vassílīs Tsitsánīs.
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Σωτηρία Μπέλλου [Sotiría Béllou] (1921-1997) • Αντιλαλούνε τα βουνά [Antilaloúne ta vouná]. Βασίλης Τσιτσάνης [Vassílīs Tsitsánīs], paroles et musique. Paroles parfois attribuées à Ευτυχία Παπαγιαννοπούλου [Eftychía Papagiannopoúlou].
Σωτηρία Μπέλλου [Sotiría Béllou], chant ; Σούλα Δάκη [Soúla Dákī], deuxième voix ; instrumentistes innommés.
Vidéo : ΕΡΤ [ERT] (Ελληνική Ραδιοφωνία Τηλεόραση, [Ellinikí Radiofonía Tileórasi]), production. Grèce, date inconnue.
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Αντιλαλούνε τα βουνά,
σαν κλαίω εγώ τα δειλινά
περνούν οι ώρες θλιβερές
σ’ ένα παλιό ρολόι
κι εγώ τους αναστεναγμούς
τους παίζω κομπολόι
Les montagnes me font écho
Le soir lorsque je pleure
Les heures sombres s’écoulent
Sur une horloge fatiguée
Et j’égrène mes soupirs
Comme sur un chapelet.
Αντιλαλούνε τα βουνά,
σαν κλαίω εγώ τα δειλινά
Les montagnes me font écho
Le soir lorsque je pleure.
Στενάζω απ’ τις λαβωματιές
κι απ’ τις δικές σου μαχαιριές
λαβωματιές με γέμισες
και μ’ έφαγαν οι πόνοι
και στη φωτιά που μ’ έριξες,
τίποτα δε με σώνει
Je gémis sous tes blessures
Sous tes coups de poignard
Je ne suis plus que blessure
Éperdue de douleur
Et de cette fournaise où tu m’as jetée
Nul ne peut me sauver.
Αντιλαλούνε τα βουνά,
σαν κλαίω εγώ τα δειλινά
Les montagnes me font écho
Le soir lorsque je pleure.
Εμπάφιασ’ απ’ τα ντέρτια μου
κι απ’ τα πολλά σεκλέτια μου
κουράγιο είχα στη ζωή,
μα τώρα που σε χάνω
θα είναι προτιμότερο για μένα να
πεθάνω
Je n’en peux plus de ma souffrance
Ni de mes tourments infinis
J’avais foi en la vie
Mais puisque je te perds
Il ne me reste
Qu’à mourir.

L’odeur de triste cire brille
l’alarme du premier âge nous sera mise au journal
Je t’écarte entre jambes
récré marelle
te garde au ciel…
Niala-Loisobleu – 30 Août 2020

Dernière ligne droite
l’herbe frémit
dans les tribunes les dames en chapeau ont dudule
moi j’ai dépassé l’hippodrome
je galope déjà hippocampe sur ma vénus coquillage
la mer est plus bronzée dedans que sur les quais
les marins galonnés d’un été vont regagner leurs bureaux et ranger leur casquette jusqu’à l’année prochaine
la plage sauvage n’a pas rendu le château de l’enfant
son saut attend l’appel du chemin buissonnier
loin du grand masque à rade…
Niala-Loisobleu – 30 Août 2020

Que sont
Corfou et
Calcutta et leurs jardins trop défendus à côté du beau fruit que t’as sous la jupe, beau fruit fendu,
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