LES HEMISPHERES


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LES HEMISPHERES

 

J’étais au matin de ton côté gauche qui me surprit par son adresse

au point de lui poster la vive impression que j’en ai eu

sans attendre les nouvelles dispositions du Service des Postes

et revîns à toute vitesse

voir ce qu’avait le droit à me dire

Conclusion, j’suis pas retourné à la poste

j’ai tiré les volets, fermé le téléphone et ouvert grand le tapi qu’était dedans

Ô depuis

j’ai l’atrophie dans le fond d’oeil, tellement c’est bonheur de t’aller et retour avec arrêt dans toutes les gares et pas forcément

T’es ultra-violette , surtout où ça mousse…

Niala-Loisobleu – 4 Juin 2020

Chanson pour Bernard: Dominique Dimey


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Chanson pour Bernard

 

(Refrain)
Dis, où est-il ce grand chemin
Qui mène à toi ?
Tu as filé trop vite
Je ne retrouve plus La trace de tes pas
Tu es parti là-bas
Depuis que tu es parti là-bas
Je ne comprends pas, j’ai toujours froid
Si mes yeux sont devenus moins bleus
Tu as dû en emporter un peu !
Tu m’avais dit, il y a dix ans
« T’inquiète pas, j’en ai pas pour longtemps,
Après on partira tous les deux
Voir Syracuse, on s’ra heureux »
(au Refrain)
Aux amis, j’ai parlé du voyage
Dont tu rêvais depuis ton jeune âge
J’ai si peur qu’ils me posent des questions
Si jamais ton retour devient long,
Pourrais-tu m’envoyer une photo
Avec un paysage, des oiseaux ?
N’oublie pas de me glisser un mot
Juste une phrase qui me tienne chaud
(au Refrain)
Sans toi, y a plus de feu d’artifice
Tous nos instants de folie complice
Ma vie est froide comme la faïence
Des grandes mosquées bleues de Byzance
Si demain tu dévoiles ton secret,
De ton chemin donne-moi la clé,
Je veux enjamber la terre entière
Aller te rejoindre, toi, mon père !

©Paroles Dominique Dimey / Chanson dédiée à son père Bernard Dimey / Musique Pierre Bluteau

LES PETITS SAINTS


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LES PETITS SAINTS

Celluloïd de baigneur, mer morte, déchets organiques

où sont donc allés les grimoires de l’ancien test amant

Merveilleuse épopée de croyants qui a fini par ne tirer que le profit matériel de leur jardinage au lieu de tailler au bon endroit de l’oeil

Cette fleur nubile qui se dresse au sommet de mon sexe, dans son aura ignore toute forme de calcul périmétrique

Je vente pas le jus de mes couilles

d’avoir procréé ne leur  a rapporté que peines au-delà de la 1ère génération

mes vrais enfants en fait se comptent pas milliers et ceux-là sont le fruit sain et ensemenseur  de couilles qu’il a fallut autrement posséder pour les faire parce que l’orgasme qui en est sorti a plus souvent été une torture sacrificielle qu’un panard érotique

Les petits saints des livres de prière sont des inventions pures et totales de l’homme, il sont loin de l’auréole

alors que les bons gros seins, joyeux, fidèles, nourriciers et tellement généreux en amour ont l’aréole qui peut être plus large qu’une assiette au beurre

Je finirai accroché à une paire ascensionnelle qui m’emmènera au jardin de mes enfants à moi…

Niala-Loisobleu – 4 Juin 2020

BONJOUR


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BONJOUR

De son lointain toujours présente

la vague vient embrasser la terre

Pourquoi n’en retient-elle qu’une idée de dépotoir

Le grec et son antique à l’Acropole

bien que triste de voir les colonnes à terre

je regarde côté du disque d’or

qu’un hit parade ne peut salir

Bonjour mon Amour

et toi dont le nom m’échappe chante dans ton bain

pour  vivre en corps….

Niala-Loisobleu – 4 Juin 2020

L’EPOQUE 2020/20: LES BAIGNEURS 2


 

L’EPOQUE 2020/20: LES BAIGNEURS 2

 

Après les Époques 2018 et 2019, voici le vingtième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES BAIGNEURS 2 . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…

     L’EPOQUE 2020/20″Les baigneurs 2″ – Niala – Acrylique s/toile 61×50

 

 

Jamais on ne marchandera la mer son sel roux

Je te maintiendrai bien au-dessus du mot son 

Aérienne inconstance son cielleux bestiaire

Et s’il le faut même bien au-dessus de Nous

De Charybde en Scylla  l’injonction

À être heureux est un galet plat

Qui ne ricoche que quand on a l’âme au travers des yeux 

Et s’il faut remercier la vie on le fera

Comme des oiseaux sauvages 

Engendrés par sa bonté imprévue

Sa tardive récompense nous serons

Si peu surpris de notre propre délestage

Que nous attendrons

Les monstres debout

 

 

Barbara Auzou

 

 

LE PRE SOUS LES TOITS


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LE PRE SOUS LES TOITS

A la première haie je tourne à gauche

un vol de moineaux bruisse

faux-méplat, ça s’arrondit passé la barrière

Un trou d’eau  entre deux gros arbres

à la pancarte

« CHEMINEES DU DIABLE »

je remplis  la charrette d’un stère

La belette passe la tête

autre haie d’églantine

sous l’aisselle je m’allonge et rêve

d’une cabane

Un train électrique sort ses rails du coffre à jouets

les animaux de la ferme conduisent la vache à la gare

Je descends de vélo et monte à cheval

passe-montagne

le défilé n’a rien d’un 14 Juillet

pourtant c’est bien la Légion qui l’ouvre

quel beau tablier a ce sapeur

Mais que de haies cachent  en corps

les pommiers

avant les premières falaises de la mer

Le Normandie sort de l’estuaire

j’ai demandé sur la porte qu’on ne me dérange plus…

Niala-Loisobleu – 3 Juin 2020

L’EPOQUE 2020/19: LES BAIGNEURS 1


L’EPOQUE 2020/19: LES BAIGNEURS 1

 

 

Après les Époques 2018 et 2019, voici le dix-neuvième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES BAIGNEURS 1 . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…


      L’EPOQUE 2020/19″Les baigneurs 1″- Niala – Acrylique s/toile 35×24

 

 

Vivre 

Est autre chose disais-tu

Que notre propre nuit

transpercée d’un fanal

Qui s’éteint perdu

Dans les premières brumes du matin

Et la mort n’a rien de littéraire

Elle est la mort elle emporte nos désirs déçus

Il faudra tuer la bête et sa démarche de rose fatale

Coutumière d’une chasse étrangère à la vie

Où l’âme découche

Il y a à la bouche des terriers humides

Qui boivent le retour des années

Et remettent au bain l’épine rose du sein

Viens

Au plus près accordée

Enfanter des mers

Baigner l’enfant serein

Dans le grand secret 

De nos visages enfin lavés

De leur fièvre

 

 

Barbara Auzou.

ETAT DE MUSC-ULATION


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ETAT DE MUSC-ULATION

 

Jonction à l’identique au moment exactement contraire  de l’alliage. La fraîcheur retient en arrêt l’étouffante chaleur. En tombant la nuit caresse le tronc mâle du cerisier, l’emportant dans cette intensité d’étoiles filantes. Tourbillon céleste que balaie le grand phare. La chair du fruit écrase sa pulpe , l’herbe rompue par la fatigue respire de quoi se redresser et emporte l’image. Beauté du mouvement charnel où finit l’un commencé de l’autre. Il est 23h15 la gare se vide pendant que la lanterne rouge du train s’éteint.

Premier souffle du matin, dans la mi-ombre du coq absent le rideau glisse. Tout est là. Rien n’a bougé et personne n’a pu touché le moindre mouvement. Les bras et les jambes, les poitrines et les ventres sont à l’amble. Le passage à niveau à maintenu le transport des rails. Voici la clarté qui monte des buissons les plus proches. L’oiseau regarde. Se lève. Rassuré par l’absence prédatrice. Il envoie la couverture nocturne au bassin de l’aube. Il est 5h10 le train s’arrête pour laisser monter le contenu de la boîte d’odeurs.

Niala-Loisobleu – 3 Juin 2020

EN TAIRE AS


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EN TAIRE AS

 

Tes doigts, lui dit-il en fourchette, toi toute entière dans mon assiette, je casserai l’alarme du couteau, faisant de la cuillère le meilleur rangement au lit.

Et en dessert quand je m’aurais liché les doigts, une tranche de rire flambée de tes yeux…

Niala-Loisobleu – 2 Juin 2020

NOIR D’Y VOIR


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NOIR D’Y VOIR

Black de Mars, ton de fumée

montre sa bistre où quête au zénith

La vache

alors

hé pis gonflés sort la corne du chant de seigle

coquelicot

crac en plein dedans

Reste à cheval

la trompette va lui couper les coucougnettes et te garder l’aqueux…

Niala-Loisobleu – 2 Juin 2020