
MALHEUR AUX BARBUS
Mon coiffeur a peur des barbus
on se croirait revenu au tant de Pierre Dac
Enfin après bien du mal
demain je devrai pouvoir me faire taille la barbe…
Niala-Loisobleu – 24 Juin 2020

Mon coiffeur a peur des barbus
on se croirait revenu au tant de Pierre Dac
Enfin après bien du mal
demain je devrai pouvoir me faire taille la barbe…
Niala-Loisobleu – 24 Juin 2020

Ta faucille lasse le ciel.
Pour que lève le pain de chaque nuit
Tu veilles au désordre.
Tu titubes dans l’équivalence des règnes.
Du volcan à la mer
D’autres dénombreront les degrés.
Hâte-toi de reconduire le fer
Ivre de son battement,
D’extraire d’un bol de boue ton territoire
Mais en surplomb au-dessus de l’affluence
Des gisants et des nombres
Comme la pythie sur son gril.
Jacques Dupin
Après les Époques 2018 et 2019, voici le vingt-troisième de cette nouvelle Époque 2020 avec BARBARA AUZOU : LES CHIENS DE PRAIRIES 1 . Merci de considérer que le poème est indissociable du tableau et vice-versa…
L’EPOQUE 2020/23″Les chiens de prairies 1″NialaAcrylique s/toile 35×24
Les arbres ondulent
Se plissent c’est pour nous
Les miettes de l’entendement
Qu’ils jettent au vent complice
Et tu les ramasses à genoux
Avant qu’elles ne pénètrent
Les entrailles de la pierre
Chaque fois la terre se creuse
Plus profond dans le clair
D’une couleur qu’on n’arrête plus
Près de toi noir un grand chien
Qui te sait heureuse
Monte la garde dans un coin
De l’indicible qu’il a mordu
Au rebond
Barbara Auzou.

Bordant ton passage en pinède les fougères ondulent au point de me faire voguer sur la mer
Au mouillage les mâts dressent leurs fûts vers les étoiles
Depuis que je marche sur l’ô je croîs comme une mauvaise herbe en devenant plus mécréant
tu pourrais t’appeler Marie que je me laisserai pas embarquer sur la Vierge, ce bac à naissance qui dessert un point d’eau disparu
pour autant
ma foi reste entière
Niala-Loisobleu – 23 Juin 2020

Donner la respiration propre à l’eau libre pour la faire aller et venir comme elle l’entend
Surprise ce qu’elle crée est conforme à l’intime désir d’obtenir un mélange émotionnel
l’art n’existerait pas sans sans cette action solitaire indépendante à priori de son geste, abstraction ordonnée
L’acte est toujours prémédité
Niala-Loisobleu – 23 Juin 2020

De la dernière vague qui caresse le bord et le trou de la fenêtre, la distance est plus brève qu’un contoir de ma nue facture
L’oiseau sur le pont ruisselle dans sa sortie de bain
ça et là en archipel, les îles vont à l’école
le masque à regret
A la limite des yeux il embue le regard d’un manque de contact
sous le marronnier lève les yeux
et trouve le nid en bord de branche.
Niala-Loisobleu – 23 Juin 2020

La longueur du chemin est proportionnelle à la verticalité déterrée
la mer est riche sous ses morceaux de roche
les nuits sont plus difficiles à répertorier
il y celles dites blanches qui bien que les plus longues restent les plus stériles
ce qui n’avance aucun avantage pour le noir
une nuit bleue est à mon sens la valise qui nous conduit en voyage
j’aime monter dans un véhicule qui n’a pas besoin de signes extérieurs de richesse, mes plus beaux départs ont choisi le carton plutôt que le cuir. Enfant les beaux jouets que j’ai pas eu n’auraient pu avoir le pouvoir de la boîte à boutons de Marthe, le canif de René et les bouts de bois et leurs ficelles d’un tour fait aux Tuileries
le caillou de ma poche a réussi à me conduire sous la pyramide, le Sphinx en est témoin
Rien d’étonnant qu’à la suite d’effets dus au confinement le besoin de sortir un bagage du grenier se manifeste. Pas pour aller dans un des oiseaux de métal qui ont perdu depuis longtemps le pouvoir que les tapis-volants ont su garder. Je suis arrivé au grade supérieur de l’ésotérisme qu’ils contiennent
Ainsi la destination de ton regard a-t-elle fini par me faire découvrir la richesse spirituelle de ce qui se cachait sous les mèches de ton front. J’ai soulevé la pierre et suis demeuré hors du monde dans l’Univers. Cet espace où nos désirs intimes trouvent résidence. Je reconnais que ces jours derniers ont marqué une faiblesse de constitution. L’enfant a eu maille à partir avec un vieux. La rentrée bien que stupide à mes yeux au stade d’une année scolaire qui s’est scratchée par la force des choses, m’a valu une remarque d’Ernesto qui a produit son effet. Mettre un masque pour éviter de répondre aux problèmes ne dure qu’un temps
La peinture réagit
elle se présente dans un retour à la recherche créative
Tout ça n’existerait pas sans l’évolution que je dois à ton regard. En rire est comme une assurance de retour à un transit sain et curatif. Que cette sensation de bien-être t’aide à supporter l’épreuve imbécile, Ma.
Niala-Loisobleu – 22 Juin 2020

Se déploie cette humidité juteuse
entre lune éteinte et marée montante
on entend venir le sel en pincée au bout des doigts
le jour nubile est au bord de l’aile
ne manque que l’envol du rire gazeux qui pétille
l’oiseau pince les cordes.
Niala-Loisobleu – 22 Juin 2020

Tour des cantines et de leurs contraintes faits comme du soleil à reprendre
aller au bain à gorge déployée
trop de crampes
de raideurs
dans des manteaux trop lourds à traîner dans l’été
Quelques jours et ça va grimper à degrés caniculaires
avant d’exploser
Tu me tends la peinture à corps si nu
que la vie se modèle à la vivre joyeusement
J’ai en vie de nous rire comme un con…
Niala-Loisobleu – 22 Juin 2020

J’ai coupé le son pour t’entendre à l’exception de tout masque
Je choisis le marronnier , accepte le Cid le temps du prétexte et lui propose mon cheval pour aller faire une balade
Entre ceux qui sont trop contents de caser leur progéniture et ceux qui font de la résistance, quinze jours vont se passer durant lesquels on va user de vous, les enseignants, pour faire croire
L’habitude qu’on me mente n’a jamais pu rentrer
Avec toi resterai en dehors des autres à rire de ce cinéma pour être dans le vrai rôle
me tiens posé à ton épaule….
Niala-Loisobleu – 22 Juin 2020
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