
VEGETALE ETREINTE
Le soleil commence son ascension, la partie Est du jardin entre ses mains pour la tendreté de ses plantes qu’il embrasse comme un bébé
Fougueusement je m’intéresse au frais
dans le creux des plis
Pleine bouche
les pots d’artichauts décoratifs, la jarre ventrue à deux mains tenue par les poignées
Chercher dans le repli le secret où l’insecte vit
S’enfoncer par un trou
sortir par un autre
l’aisselle du saule est riche
je choisis
pour l’exemple le nombril d’hortensia où l’ardoise écrit bleu
la promesse de seins fleuris montre déjà où ses boules feront massif
Je ressors par un tubercule d’iris tellement noueux que j’en ai violacé
un papillon me bouche-à-bouche en sapeur-pompier
Je suis sauvé
accrochant mon chapeau de paille au vestiaire suspendu, j’entre dans la cage qui conduit à la mine
Comme c’est profond
Voici le riche filon fessier de quoi remplir mon wagonnet
et remonter en haut du terril
Les arbrisseaux poussent des cris de rut qui donne au chien une lueur dans la truffe à coller au puits
et quand roulant dans la menthe pâmée je réalise que Proust m’agace, mais pas au bon endroit, j’ai déjà la bouche plaine
j’enlève mon marcel
Les abeilles sont à la chaîne florale dans la pure tradition des ruches
En rase-motte je fais une manoeuvre d’atterrissage….
Niala-Loisobleu – 27 Mai 2020
On est toujours mieux sans Marcel à l’ombre de la peau des jeunes-filles en fleurs!!!
Ah que c’est jubilatoire ton écriture tienne!!
J’aimeAimé par 1 personne
Le soleil me dresse de sa jubilatoire grimpette
Quoi de plus naturel que l’envie d’aller voir Vesoul à l’ombre des remparts de Belle-Fort ?..
J’aimeAimé par 1 personne
Reste naturel…
J’aime pas les proust-proust…
J’aimeAimé par 1 personne
Rien à craindre mon pinceau est trop sauvage pour vouloir faire plante de pot…
J’aimeAimé par 1 personne