LA TIGE D’OR
Au fil la mosaïque tend le rasoir
Janus
se montre des deux côtés
ne penche pas l’anémone du mauvais
L’éventail roule son gré à la cuisse de Carmen
au bains-douches
sans changer de culotte
Reste vierge pour la graine
pareille tige d’or
monte l’arbre à soie
Niala-Loisobleu – 3 Mai 2020
https://www.youtube.com/watch?v=J0509jWujCg&list=RDJ0509jWujCg&start_radio=1
La tige d’or par Jean Louis Murat
Qui m’a fait
Ce dogue entrevu
Dans tes pensées
Qui m’a fait cette chose
Giclante à ton gré
Qui par les rues
Souvent étroites
À ton lilas
Traversait tes silences
En simple soldat
Que fait cette tige
D ‘or dans ton glacier
Qui a fait ce fond
De ravin
Dans ma verdure
Quel ténébreux
Conduit bouleverse
Ma nature
Que sert d’aimer
Une entourée de pluie
Qui à chaque instant
Coupe une grappe de vie
Que fait cette tige
D ‘or dans ton glacier
Ta belle gueule
Me vient
À l’idée de
Chanter
Au fil des jours
Je ne suis plus
Ce que j’étais
Me regarder de près
Tout voir de loin
Je ne sens plus
La chair même
Entre mes mains
Que fait cette tige
D’or dans ton glacier
Ma mémoire te
Rumine
En buissons de lilas
Quelle agitation pour
Sortir de l’au-delà
Quand tout badine
Avec la mort
Dans tes jupons
Partout mon coeur va
Occupé de démons
Que fait cette tige
D’or dans ton glacier
Chaque jour va le coeur
Comme il se doit
Comment va l’amour
Comment va
Ma marquise en son sein
Comment va l’assassin
Au matin chers yeux
Toujours les chardons bleus
Cher amour comment va
Comment va
Qui te traverse
En grand silence
Qui va mourant
Qui à ton ventre blanc
Se fait tremblant
Qui sait te jurer
Amour
Ce qui est juste est bon
Qui dans la pluie
Du matin
Epelle ton nom
Cher amour comment va
Comment va
Vais-je en chose aimée
Dans ton cerveau
Qui pour t’arracher
A la terre
Au tombeau
Te courbes-tu encore
Les soirs d’été
Me trouves-tu
Toujours
Aussi peu
Que fait cette tige
D’or dans ton glacier

Puisque tu me regardes
Tu sais que les ombres qui s’attardent
Ne peuvent rien contre nos plus fiers chevaux
Lancés à l’assaut de la clarté apaisée
Et que le sabot au sablier
Comme des enfants de grand sommeil
Nous sommes partis pour rester
Par le murmure et le reflet
Fidèles aux fruits vermeils
Et à l’eau volage déroutée
De son lit convenu.
Puisque tu me regardes d’un oeil nu
Comme une fleur retournée sur la fraîcheur de la terre
Tu sais comme la beauté mène l’obscur à la lumière
Et que rien ne peut la déranger
Qu’un coeur martelé d’un savoir obtus
Porté sur des couches de vêtements usés.
Le jardin bleu a franchi la fenêtre de la chambre
Comme on s’ajuste aux choses de toujours
Et le ventre des collines a revêtu son ambre
Pour enjamber la margelle du jour.
Comme un grave écho de toi
Attendant son retour
Regarde-moi.
Barbara Auzou.
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La seule chose que je ne discute avec personne c’est ta présence
Alors pourquoi s’égarer dans des à-côtés de toutes sortes proprement ou salement à côté ?
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ça, Mon, il faut le demander à ceux qui se le permettent…
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Un taillis de nuages sur un rond-point solaire
Un navire chargé de paille sur un torrent de quartz
Une petite ombre qui me dépasse
Une femme plus petite que moi
Pesant autant dans la balance des pygmées
Qu’un cerveau d’hirondelle sur le vent contraire
Que la source à l’œil vague sur la marée montante
Un jour plus loin l’horizon ressuscite
Et montre au jour levant le jour qui n’en finissait plus
Le toit s’effondre pour laisser entrer le paysage
Haillons des murs pareils à des danses désuètes
La fin maussade d’un duel à mort où naissent des
retraites des bougies
La mise au tombeau comme on tue la vermine
Rire aux éclats une palette qui se constitue
La couleur brûle les étapes
Court d’éblouissements en aveuglements
Montre aux glaciers d’azur les pistes du sang
Le vent crie en passant roule sur ses oreilles
Le ciel éclatant joue dans le cirque vert
Dans un lac sonore d’insectes
Le verre de la vallée est plein d’un feu limpide et
doux
Comme un duvet
Cherchez la terre
Cherchez les routes et les puits les longues veines
souterraines
Les os de ceux qui ne sont pas mes semblables
Et que personne n’aime plus
Je ne peux pas deviner les racines
La lumière me soutient
Cherchez la nuit
Il fait beau comme dans un lit
Ardente la plus belle des adoratrices
Se prosterne devant les statues endormies de son
amant
Elle ne pense pas qu’elle dort
La vie joue l’ombre la terre entière
Il fait de plus en plus beau nuit et jour
La plus belle des amantes
Offre ses mains tendues
Par lesquelles elle vient de loin
Du bout du monde de ses rêves
Par des escaliers de frissons et de lune au galop
A travers des asphyxies de jungle
Des orages immobiles
Des frontières de ciguë
Des nuits amères
Des eaux livides et désertes
A travers des rouilles mentales
Et des murailles d’insomnie
Tremblante petite fille aux tempes d’amoureuse
Où les doigts des baisers s’appuient contre le cœur
d’en haut
Contre une souche de tendresse
Contre la barque des oiseaux
La fidélité infinie
C’est autour de sa tête que tournent les heures sûres du lendemain
Sur son front les caresses tirent au clair tous les mystères
C’est de sa chevelure
De la robe bouclée de son sommeil
Que les souvenirs vont s’envoler
Vers l’avenir cette fenêtre nue
Une petite ombre qui me dépasse
Une ombre au matin.
Elle se fit élever un palais/ Paul Eluard
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