FASTES – RENE CHAR
L’été chantait sur son roc préféré quand tu m’es apparue, l’été chantait à l’écart de nous qui étions silence, sympathie, liberté triste, mer plus encore que la mer dont la longue pelle bleue s’amusait à nos pieds.
L’été chantait et ton cœur nageait loin de lui.
Je baisais ton courage, entendais ton désarroi.
Route par l’absolu des vagues vers ces hauts pics d’écume où croisent des vertus meurtrières pour les mains qui portent nos maisons.
Nous n’étions pas crédules.
Nous étions entourés.
Les ans passèrent.
Les orages moururent.
Le monde s’en alla.
J’avais mal de sentir que ton cœur justement ne m’apercevait plus.
Je t’aimais.
En mon absence de visage et mon vide de bonheur.
Je t’aimais, changeant en tout, fidèle à toi.
René Char

mer plus encore que la mer dont la longue pelle bleue s’amusait à nos pieds.
Ce vers-là me fait monter les larmes au yeux…Il a pour moi une beauté parfaite…
Le Char du soir célèbre l’amour absolu
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Tu me touches comme l’intention première, Ma…
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Il est peut-etre le seul poète avec Eluard dont je me dis qu’aucune autre image n’est substituable et j’en sens tout bien qu’on lui reproche son hermétisme…
Les évidences passées par le corps sont ce qu’il y a de plus beau…
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L’hermétisme de Char ?
Ah diantre les débordements houllebecquiens ménent où plus loin….
Le corps qui lâche en retenant en découvre plus à mon sens..
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Suis d’accord
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