LE TEMPS DES GITANS
Portée par les craies que ton imaginaire affûte tu piques le cuir des mégisseries de fleurs mi-sèches à dominante marguerite
Combien d’enfants es-tu à toi toute seule ?
Des milliers de cours de récrés où passent les marronniers en train de bois et des convois de bateaux en papier poussés par les sarbacanes d’une victoire indienne ou les lance-pierres d’une fronde entretenue
Un chien au mufle mouillé, des balles que le vent jongle au cirque que les roulottes transportent. Sauvage voyage. Steppes profondes. Sous la yourte les femmes sentent la bête que les hommes gardent en liberté
Asiate ascendance creusée de rides profondes
la peau sourit en permanence
Tu es une balançoire prête au portique d’un père à qui la voix manque, bêtise de camp braie, hihane l’âne en tournant la noria pas la page
La boîte de cubes s’essaierait bien dans l’accrochage d’un village si le puzzle veut bien se taire
Un feu a été allumé sur la plage pour le bain de minuit
à l’abri des guitares gitanes et de leurs chiens de toutes races, nus, nous entrons dans l’eau au milieu des poules.
Le soir est tombé, l’autre réunion tend ses bras et ouvre les jambes pour disparaître dans les yeux du ciel, on a entendu les trois coups du brigadier monter jusqu’au poulailler
le silence se fait d’actes de vie…
Niala-Loisobleu – 20 Avril 2020






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