
LA MAIN GAUCHE
Suspendu, un châssis dénudé de lin pense au temps des toiles en étendue. Les tubes secs comme des pages blanches traînent parmi les morceaux de craies, des fusains sur lesquels une police scientifique identifierait les empreintes, portes-plumes, mines de plomb , critérium Caran-d’Aches, une odeur d’alcool reste au fond de quelques verts renversés par une grisaille psychologique
Ils marchent les yeux dans les yeux
Le lapin chasseur aurait du me rappeler mon père, son humour et son esprit enchanteur dès l’aube en train d’éplucher l’itinéraire qui le conduirait à sa prochaine aquarelle. Hélas il m’a échappé des doigts quand du terrier j’ai aperçu sortir la vilaine bête. La glu des oiseleurs traque l’oiseau
Un service militaire prolongé bien au-delà du temps réglementaire devait m’apprendre à déminer entre deux constructions de pont fluvial. De quoi rire vu la quantité d’explosif que mes chemins gardent, mèche allumée
En perdant le manuscrit de la dernière chanson, le cheval a perdu son aspect ventriloque. Les sabots ne sont pas parvenus à rejoindre le kiosque à musique du jardin public. Pas plus que la queue du Mickey du manège en place contre le Guignol
Et devant la mer la rose des sables est venue tout droit de Taïwan dans l’étal du marchand de souvenirs
L’enfant s’est vu grandir
Il a pris peur
Comme au temps où il a été puni d’écrire à la main gauche…
Niala-Loisobleu – 19 Avril 2020




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