PATCHWORK


PATCHWORK

 

Jeu de massacre

René Clair m’entraîne Boulevard du Crime

la cage ouverte a libéré l’oiseau

il est mort par défaut d’ailes

Laissant Guignol à Lyon, par la bonne traboule me suis retrouvé dans mon Paname

le marché noir infeste sans localisation particulière

Cette tache blanche qui tapisse la grimpée des pommiers est un composé d’Indochine et de frontières qui s’épluche à voix de Jeanne Moreau

Sous mon toit chambré, la psyché me fend d’un appendice, j’irai remplir mon broc au bout du couloir pour une toilette intime

L’insignifiant comportement se répand au lieu de prendre le confinement comme seule place lui convenant. Tout porte à se faire virus. On peut tuer sa vie soi-même à se prêter

Quand j’ai vu son ventre désert, sans un poil je me suis dit elle a froid à l’âme déjà toute petite, la moquette ne réchauffera pas la dureté du sol

Que la balançoire soulève tout ça

Un grand jardin offre son nid

Quand la mercerie rouvrira, j’irai chercher du fil bleu pour coudre en un seul morceau les erreurs et les cris à côté

Niala-Loisobleu – 26 Mars 2020

ENTRE TIEN EMOI 123


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ENTRE TIEN EMOI 123

Du voyage nocturne j’ai toujours l’haleine de ton bel âge

comme on n’oublie pas ce qui compte

j’ai dans ce froid la chaude chaleur de ton sein

Le nid douillet frémissait

je me suis penché

ma langue a sauté pour se faire couver

Bon jour amour…

Niala-Loisobleu – 26 Mars 2020

HOMMENIBUS


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HOMMENIBUS

 

Inversement à la suite d’un côté à l’autre

sautillement des yeux

saute-mouton au devant des horizons de fenêtre

je te suis au pied du lit

lirette et tapis-volant

flairant ton chien de fusil personnel

à la trace

aussi bien quand tu fais des nouilles

que discutant en pas rangs d’élèves

Tes seins, le chevalet, ta main qui tape dans ma main

les toiles du Gardeur de troupeaux, des maisons dans l’espace, l’élevage du toro, le chien-assis, le chien debout, le chien courant, le chien aboyant, un coq aussi, des volées de cloches, rappelles-toi Barbara, enfin Brest il pleuvait ce jour-là et pour mémoire des meuhs et des trains à quai dans la gare

Hommenibus je m’arrête à toutes tes stations sans porter la croix

Le cheval fait son tour à vélo, il a toujours ton caillou dans la poche…

 

Niala-Loisobleu – 25 Mars 2020

 

 

 

LES MINES AUX TORTS A RAISON 2


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LES MINES AUX TORTS A RAISON 2

 

Déjà décidé à rétablir la vérité, j’entrais à l’Ecole convaincre l’Académie que le bleu c’était pas une couleur froide. Toi tu démontrais ta parfaite connaissance de Marguerite. Ce qui montra immédiatement combien notre communauté solaire n’était pas une de ces idées qu’on se glisse dans la tête. D’ailleurs la tête, mis à part tes passages toro, ça a  jamais été notre lieu de prédilection

Pendant que tu montais le podium, je traînais S’-Germain-des-Prés comme une seconde nature, une même femme en tête de liste dans nos agendas, Barbara qu’à s’appelle toujours, j’y suis passé le premier par son Ecluse. Une vraie forge de Vulcain qui m’a amené à fréquenter des gens très recommandables, Ferré, Brassens, Brel, Reggiani, Bertin et des quantités d’autres, l’Epoque là était pas radine en beauté. Sans compter que le Tabou comme fournisseur c’était haut de gamme. Boris était une sacrée sphère à lui tout seul. Juju avant de se faire refaire le nez avait mis sur la place son né fabuleux, un tablier de sapeur qui lui valut le titre de Miss Vice. Imagines, le vice d’alors comparé à celui d’aujourd’hui

On aimait bien la Rose Rouge aussi. C’était un lieu d’acteurs cinéma et théâtre le fréquentait

Puis clou du spectacle, Char, Camus, Eluard, Breton, le Surréalisme, Sartre, Le Castor, Aragon, Prévert, Cocteau, Picasso, et d’autres comme nourriture difficile de faire mieux

Nos nuit à la Rhumerie et au Babylone ont des oreillers neufs, ont dormait pas

La Ruche, en plein Giacometti, Chagall…

Rien que de voir passer ce tant là, je comprends ta rage à vouloir pas en être écartée. L’amour est fondé en ces lieux

C’est mon Paname au complet réunissant le passé au présent, Montmartre et Montparnasse avant la grande débacle

Et vinrent les années de guerre…

Niala-Loisobleu – 25 Mars 2020

LES MINES AUX TORTS A RAISON 1


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LES MINES AUX TORTS A RAISON 1

 

Univers cosmopolite d’une genèse discutable, la terre est ronde pour un monde géométriquement variable. Paradoxale géographie où toi et moi sommes nés dans des révolutions équidistantes de caractères et solairement autres

J’ai mis le bateau au caniveau, t’as ouvert l’eau sans rien dire, on étaient mis à flot

Les jambes croisées, le papier s’est plié sur l’histoire décalée en simultané.Je me souviens de la communale , tu râlais déjà du démarquage Garçons et Filles par des portes séparatives

Alors tu parles comme les Jeudis de cette époque on buissonnaient un max dans la carde du matelassier du 51, toi la maman et moi le papa chacun son tour

Raccourcir la distance, pas toujours facile et le temps d’attente j’t’en parle pas…

J’y reviendrai…

Niala-Loisobleu – 25 Mars 2020

BOITE A COULEURS


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BOITE A COULEURS

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Marronnier, carrousel d’oiseau

Boire le thé

avec des jeunes filles de qualité

Pactole,
Léthé

Extraire l’opium de la vie

Tirer le radium de l’esprit

Rotation des zones

Poésie, aliment complet

coup d’œil à l’atterrissage

Ah, mes petits lapins et mes petites chèvres

Mourir, ne plus être

dire qu’on ne peut rien contre ça

Décor violemment colorié

un ibis rouge dans le micocoulier

 

Paul Neuhuys

ENTRE TIEN EMOI 122


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ENTRE TIEN EMOI 122

 

En quoi mes mains sans te dessiner sauraient-elles ouvrir l’obscur, les questions n’affluent plus devant la présence de ton je nous clair. Ton sein fruité confine un battement de ta voie dans mon oreille…la nuit sera plaine .

Niala-Loisobleu – 24 Mars 2020

L’EVOLUTION


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L’EVOLUTION

Venues d’un plafond pariétal leurs mains se sont prises en gardant  de quoi écrire à partir de la braise

Ponctuant leur quotidien un fruit de grenade dégoupillé pousse au naturel

La lune danseuse, le feu ancestral un soir comme tous les autres, nus jusqu’à l’os les voilà évidant le grand arbre pour remonter de la source à l’estuaire

Ses feuilles écrites couvrent les maisons qu’il peint, leurs corps zébrés de traits de lumière qu’ils percent dans les points noirs, surtout ne pas contaminer la densité respiratoire comprise entre chacune de leurs étreintes

L’andalou collé au mur par le barbare congénère, déroule sa pompe sur les fleurs défiant la sécheresse d’une absence d’amour libre

le fond de ruche monte en alvéole

les serpents se sont enfuis à la conquête des paradis proposés par les sites de rencontre

les pierres peuvent-être soulevées pour bâtir la grande lanterne

ils ont dans leur temporel une forme d’éternité propre à s’adouber en un seul

Ils ont comme tout un chacun l’hérédité du concept et l’affrontent en richesse pas en ennemie

 

Niala-Loisobleu – 24 Mars 2020

 

 

 

 

 

 

M’AIME ACTE


Un jardin de chaque côté, Vincent vibre, l’instant rassemble. Il faut sortir Narcisse du reflet. L’image est sur l’autre rive. Conséquente. Tout est réuni dans ses traits. Principalement ce qui fait refus.

Les iris sont ardents, St-Rémy a gonflé leurs rizomes de cris qui se sont mariés à ceux de Camille. Les voici dans la pierre aux tympans des étapes.

J’arrache une dizaine d’entre eux et les fais traverser de l’autre côté.

Il n’y a qu’un seul jardin sans distance qui coupe.

Niala-Loisobleu – 24/03/20

REQUIEM


 

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REQUIEM

 

J’étais jeune

impétrant face  au testament

la mer a multiplié son sel

et le soufre a purifié ne gardant de l’utile qu’un baluchon vide au bout du bâton

L’heure est venue, adieu la Cayenne

bonjour le silence

je demande un modeste accès à la Beauté au bon gré du vent.

 

Niala-Loisobleu – 24 Mars 2020