
SE NAÎTRE
Sortir de sa fosse
de vrai
et se faire un jour devenu musique
Laisser les glaces au palais pour se reconnaître
chaque masque envoyé au vide grrr nié
Cette Colombine de Bollywood désamarrée du moulin à prière
Katmandou oublie-ça
le pont des rivières couacs-aïe siffle pareil que ce serpent en planque sous la pierre tombale. On t’a coupé le cordon pour que tu grandisses et apprennes à tisser tout seul, les avants-bras au bord du trou
Grimpes bordel
la vie est un golfe à plus de scie-trou, faut nager autrement que Manche-petit-baigneur, en plus étant du genre à avoir toucher un safran au départ, si tu gîtes à quoi sert c’te foutue quille sous ta coque
Le confinement c’est label occase à revoir sa programmation de fondement
Niala-Loisobleu – 27 Mars 2020
Je parle pour celui qui a manqué le train
Et qui reste tout seul sur le quai. Il s’en moque
Toulouse-Éternité : soixante années de train
Qu’est-ce que c’est que ce ticket qu’on m’a mis dans la main ?
Je parle pour celui qui a manqué le train
Il s’en voudrait de s’embarquer dans ce voyage
Et de vivre il s’en fout. Sa vie de lui s’éloigne
Dans le wagon de joie de vivre des premières et il s’en fout
Ce train sent la sueur, les femmes qui rigolent
Les cris d’enfants, la gueule rasée des officiers
Le regard suffisant des femmes engrossées
Les causes et les drapeaux, le bon marché, la révolte
C’est un matin très gris, très beau d’une province
Tu vas dans le silence des étals et des balcons
Tu marches dans la rue, tu t’en fous, tu te moques
De toi, de tout, de rien, de ta vie qui s’en va
Ce serait chouette de partir tout seul pour un voyage
La vie rêvée, la mort qui tremble de parfums
Et dans le paradis sans bruit, comme une enfance
Où s’en vont les linges de femmes, parait-il
Jacques Bertin
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