
MARQUE-ETAGE
Les toits frissonnent
Des fumées qui restent la chair a gardé le saur
Par où tu montes l’oiseau mesure l’altitude
Les pierres ont sucé le fer de lance des assauts
Par un soir de soleil couchant remplissant le compotier
J’ai vu l’arbre fruitier assembler le bois de lit de notre chambre
Au chevet sur la page ouverte vivent les branches de nos lunettes
Dans la carafe j’aime entendre le bruit du seau descendant au puits
Pendant que le livre d’images ramasse les fruit tombés
Niala-Loisobleu – 29 Mars 2020
A-M-A-Z-I-N-G
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Le haut du panier contre l’estampillé…
Beau parquet où faire glisser les patins…
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Tango des amarres et plainte du Parquet
Pourvu que ça chaloupe…
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M’est idée que le vent est favorable…
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J’ai rien contre ce qu’il soulève…
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Congé au vent
À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas.
À l’époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la
rencontre extrêmement odorante d’une fille dont les bras se sont occupés
durant la journée aux fragiles branches.
Pareille à une lampe dont l’auréole de clarté serait le parfum, elle s’en va,
le dos au soleil couchant.
Il serait sacrilège de lui adresser la parole.
L’espadrille foulant l’herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous
la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l’humidité de la Nuit
Fureur et mystère, 1948/René Char
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Ma renarde, pose ta tête sur mes genoux. Je ne suis pas heureux et pourtant tu suffis. Bougeoir ou météore, il n’est plus de cœur gros ni d’avenir sur terre. Les marches du crépuscule révèlent ton murmure, gîte de menthe et de romarin, confidence échangée entre les rousseurs de l’automne et ta robe légère. Tu es l’âme de la montagne aux flancs profonds, aux roches tues derrière les lèvres d’argile. Que les ailes de ton nez frémissent. Que ta main ferme le sentier et rapproche le rideau des arbres. Ma renarde, en présence des deux astres, le gel et le vent, je place en toi toutes les espérances éboulées, pour un chardon victorieux de la rapace solitude.
René Char
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En robe d’olivier
l’Amoureuse avait dit :
Croyez à ma très enfantine fidélité.
Et depuis, une vallée ouverte
une côte qui brille un sentier d’alliance
ont envahi la ville où la libre douleur est sous le vif de l’eau.
René Char
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