MARQUE-ETAGE


The Ugly Princess (c. 1902). Eleanor Fortescue Brickdale (English, 1871-1945).    Inspired by a poem by Charles Kingsley

MARQUE-ETAGE

 

 

Les toits frissonnent

Des fumées qui restent la chair a gardé le saur

Par où tu montes l’oiseau mesure l’altitude

Les pierres ont sucé le fer de lance des assauts

Par un soir de soleil couchant remplissant le compotier

J’ai vu l’arbre fruitier assembler le bois de lit de notre chambre

Au chevet sur la page ouverte vivent les branches de nos lunettes

Dans la carafe j’aime entendre le bruit du seau descendant au puits

Pendant que le livre d’images ramasse les fruit tombés

Niala-Loisobleu – 29 Mars 2020

 

8 réflexions sur “MARQUE-ETAGE

          • Congé au vent

            À flancs de coteau du village bivouaquent des champs fournis de mimosas.

            À l’époque de la cueillette, il arrive que, loin de leur endroit, on fasse la

            rencontre extrêmement odorante d’une fille dont les bras se sont occupés

            durant la journée aux fragiles branches.

            Pareille à une lampe dont l’auréole de clarté serait le parfum, elle s’en va,

            le dos au soleil couchant.

            Il serait sacrilège de lui adresser la parole.

            L’espadrille foulant l’herbe, cédez-lui le pas du chemin. Peut-être aurez-vous

            la chance de distinguer sur ses lèvres la chimère de l’humidité de la Nuit

            Fureur et mystère, 1948/René Char

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            • Ma renarde, pose ta tête sur mes genoux. Je ne suis pas heureux et pourtant tu suffis. Bougeoir ou météore, il n’est plus de cœur gros ni d’avenir sur terre. Les marches du crépuscule révèlent ton murmure, gîte de menthe et de romarin, confidence échangée entre les rousseurs de l’automne et ta robe légère. Tu es l’âme de la montagne aux flancs profonds, aux roches tues derrière les lèvres d’argile. Que les ailes de ton nez frémissent. Que ta main ferme le sentier et rapproche le rideau des arbres. Ma renarde, en présence des deux astres, le gel et le vent, je place en toi toutes les espérances éboulées, pour un chardon victorieux de la rapace solitude.
              René Char

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              • En robe d’olivier

                l’Amoureuse avait dit :

                Croyez à ma très enfantine fidélité.
                Et depuis, une vallée ouverte

                une côte qui brille un sentier d’alliance

                ont envahi la ville où la libre douleur est sous le vif de l’eau.

                René Char

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