2 réflexions sur “Milonga del Solitario – Atahualpa Yupanqui

    • Milonga del solitario
      Atahualpa Yupanqui

      Je l’aime de temps en temps
      Me gusta de vez en cuando

      Se perdre dans un bordoneo
      Perderme en un bordoneo

      Parce que je me pavane
      Porque bordoneando veo

      Que je ne m’envoie même pas.
      Que ni yo mesmo me mando.

      Les cordes commandent
      Las cuerdas van ordenando

      Les chemins de la pensée.
      Las rumbas del pensamiento.

      Et au lent trot
      Y en el trotecito lento

      D’une milonga de pampa,
      De una milonga pampera,

      Il sort sur le terrain
      Va saliendo campo afuera

      Le meilleur du ressenti.
      Lo mejor del sentimiento.
      Personne ne devrait penser
      Ninguno debe pensar

      Je viens par vengeance
      Que vengo en son de revancha

      Ce n’est pas de ma faute si sur le terrain
      No es mi culpa si en la cancha

      Je dois galoper.
      Tengo con que galopear.

      Celui qui veut me gagner
      El que me quiera ganar

      Ha’i a un bon partenaire.
      Ha’i tener buen parejero.

      Je vais enlever mon chapeau
      Yo me quitaré el sombrero

      Parce que c’est comme ça qu’ils m’ont appris
      Porque así me han enseña’o

      Et je me donne bien payé
      Y me doy par bien paga’o

      Dentiendo derrière le premier.
      Dentrando atrás del primero.
      Je chante toujours doucement
      Siempre bajito he canta’o

      Parce que je ne peux pas me retrouver à crier.
      Porque gritando no me hallo.

      Crier en roulant
      Grito al montar a caballo

      Si dans la canne j’ai été bandé.
      Si en la caña me he vendeao.

      Mais essayer un verseao
      Pero tratando un verseao

      Avant de compter les pannes,
      Ante de cuenten quebrantos,

      Je lève à peine la voix
      Apenas mi voz levanto

      Pour chanter lentement.
      Para cantar despacito.

      Que celui qui crie
      Que el que se larga a los gritos

      N’écoute pas sa propre chanson
      No escucha su propio canto,
      Si la mort perfide
      Si la muerte traicionera

      Il m’abrite jusqu’à sa palenque
      Me acogota a su palenque

      Fais moi avec deux cerceaux
      Háganme con dos rebenques

      La croix pour ma tête.
      La Cruz pa mi cabecera.

      Si je meurs dans mon terrier
      Si muero en mi madriguera

      Regarder les horizons
      Mirando los horizontes

      Je ne veux pas de croix, ni prêt,
      No quiero Cruces, ni aprontes,

      Ni des commissions pour l’Eternel.
      Ni encargos para el Eterno.

      Peut-être passer l’hiver
      Tal vez pasando el invierno

      Mount me donne ses fleurs.
      Me de sus flores el monte.

      Toute la nuit j’ai chanté
      Toda la noche he cantado

      Avec une âme tremblante.
      Con el alma estremecida.

      Ce chant est la plaie ouverte
      Que el canto es la abierta herida

      D’un sentiment sacré.
      De un sentimiento sagrado.

      Un naide, j’ai à mes côtés
      A naide, tengo a mi lado

      Parce que je ne cherche pas miséricorde.
      Porque no busco piedad.

      Je méprise la charité
      Desprecio la caridad

      Pour la honte qu’il contient.
      Por la vergüenza que encierra.

      Je suis comme le lion que j’ai vu:
      Soy como el león mi sierra:

      Je vis et meurs dans la solitude.
      Vivo y muero en soledad.

      Paroliers : Atahualpa Yupangui

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