PATCHWORK


PATCHWORK

 

Jeu de massacre

René Clair m’entraîne Boulevard du Crime

la cage ouverte a libéré l’oiseau

il est mort par défaut d’ailes

Laissant Guignol à Lyon, par la bonne traboule me suis retrouvé dans mon Paname

le marché noir infeste sans localisation particulière

Cette tache blanche qui tapisse la grimpée des pommiers est un composé d’Indochine et de frontières qui s’épluche à voix de Jeanne Moreau

Sous mon toit chambré, la psyché me fend d’un appendice, j’irai remplir mon broc au bout du couloir pour une toilette intime

L’insignifiant comportement se répand au lieu de prendre le confinement comme seule place lui convenant. Tout porte à se faire virus. On peut tuer sa vie soi-même à se prêter

Quand j’ai vu son ventre désert, sans un poil je me suis dit elle a froid à l’âme déjà toute petite, la moquette ne réchauffera pas la dureté du sol

Que la balançoire soulève tout ça

Un grand jardin offre son nid

Quand la mercerie rouvrira, j’irai chercher du fil bleu pour coudre en un seul morceau les erreurs et les cris à côté

Niala-Loisobleu – 26 Mars 2020

2 réflexions sur “PATCHWORK

  1. E m’ouvris une bouche dans ton corps-la mer glissant à l’envers de tes yeux-le jour calmé soudain dans un fourreau d’opale-ma lointaine tu te formeras, tu te rendis et tout se rapprocha, il n’y eut plus entre nous que le pouls combiné de notre espace. La mère du feu te donna le sein, le grand jour de notre union, voici qu’il se leva, et toutes douleurs broyées, l’aveugle vit les mains, prends tout te dis-je, et que ton nom soit à ma vie…

    Mon incertaine/Jean-Pierre Duprey

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    • Il y des os sur lesquels la chair marche
      se faisant vallée
      puis plaine de menthe
      à m’y perdre le nez , étrange pavot, Cocteau ne se retient pas
      il fait vivre Orphée droit comme les ifs
      Mon abeille enchante-moi, j’aimerais finir arbre à toi
      plus chien qu’un voleur de tomates…

      Aimé par 1 personne

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