
FOI GRASSE
Les feuilles jaunes du sourire saturé d’eau, sous la mousse que mangent les pierres opiniâtres à peine si on devine le passage de la clé du remontoir à pendule. A force, le frottement des poils de barbe arrivera à enflammer le bâtonnet d’encens. Les temples alors allumeront le couché sur les ors collés par les pauvres sur leurs dôme. Le fleuve restera au lit sans déborder. Et les planches espacées sur le pilotis du pont regarderont l’orange des bonzes se presser. Beaucoup plus loin qu’un appel interplanétaire un dernier oiseau de la forêt martyrisée tournera au dessus des pillards d’oxygène. Je sais , ta peau est assez percutante pour que j’entende tes allées et venues au tableau, ton vouloir donner ; combien tu as refusé de ne pas croire à l’espoir d’instruire un meilleur monde. Ici les restes de l’enfilade d’une voie antique ont montré son avance poétique, ce qui n’a rien pu faire contre la venue de colonels dans une dictature endémique. Du chantier gagnant les marchés apportant du travail soulèvent l’approbation. En sortiront des bateaux monstrueux où embarqueront des ruées touristiques pour polluer des lieux d’état sauvage pas encore choisis par la jet set. Notre père le grand singe ne peut prier pour nous, on lui a piqué son étole. La culture de cette absurde volonté de gagner à détruire par la mondialisation, diplôme les pires trafiquants en reconnaissant le narcotique d’utilité publique tant il colle au système. L’enfant que je suis garde son rêve authentique, ne le confondant pas avec l’artificiel fléau totalement incapable de rendre heureux. Je ne vieillirais jamais, pas parce qu’il est trop tard, mais parce que j’ai choisi d’être lucide pour vivre mon rêve absolu depuis le début. Aimer, être aimé c’est comme dans les contes de réalité.
Niala-Loisobleu – 12 Mars 2020



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