LA RAMBARDE CONTRE MON ACIDE


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LA RAMBARDE CONTRE MON ACIDE

 

Soudain sorti du vomissement d’un volcan en exercice, la coulée d’acide n’eut aucune compassion pour le regard en jardinage qui vivait en cocagne

Papillon aussi bien que carré de fraise furent ravagés

Le vert bocage roussit sous l’attaque lance-flamme du démon

Voyant venir l’instant fatidique

je te pris toute entière en travers pour me retenir et continuer mon métier de chercheur de bouquets

C’est même au flux de l’anémone pleureuse que je trouvai le moyen d’espérer

Henri m’a en corps sauvé

 

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2020

 

 

UN SAUT VERS ET ROUGE


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UN SAUT VERS ET ROUGE

Je me fis furet

-Vais t’aider me dit-elle

aller cour et m’happe ailes

Avisant la craie du tableau vert je cogne à la porte

-Entre et monte, suis dans l’escalier de la marelle, viens me mettre au ciel !!!

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2020

« L’Époque 2018 », de Barbara Auzou et Niala


« L’Époque 2018 »,

de Barbara Auzou et Niala

Publié par les Éditions Traversées, « L’Époque 2018 » (sous titré Les Mots Peints), de Barbara Auzou et Niala (alias Alain Denefle) comprend une suite de trois cycles, intitulés « L’Époque 2018 », « Autan Occitan » et « Notre Jardin bleu ».
Il m’arrive très rarement de lire des recueils de poésie dans lesquels illustrations et poèmes soient aussi inséparables. Je veux dire par là que pour se pénétrer de l’ambiance des textes publiés ici, il faut déjà observer attentivement les illustrations avant d’aller lire les poèmes correspondants.
Le poème n’est d’ailleurs pas le décalque fidèle de l’illustration (acryliques sur toiles ou contrecollés). Cependant, il est la traduction fidèle de son univers.
Le monde de « L’Époque 2018 » peut être qualifié d’onirique, de consubstantiel à la nature (couleur verte dominante), de sensuel (représentation de nombreux nus féminins), voire de mystique (élévation des personnages et des choses).
Dans « Autant occitan » et « Notre jardin bleu », les représentations sont moins humaines, tandis que le soleil et l’eau se mélangent davantage à la nature.
Il résulte de ces univers peints des poèmes visuels résolument lyriques, aux images volontiers baroques, mais qui ne sont pas dépourvus de mouvements, ce qui donne à ces textes leur puissance, et une respiration ample.
Le résultat est un recueil ambitieux qui a su retenir mon attention de lecteur, car, mine de rien, il s’y passe plein de choses.

Extrait de « L’Époque 2018 », de Barbara Auzou, « Notre jardin bleu 1 » :

« Au bout de la route franche
qu’on ne foule que de l’âme
sur les courbes de l’unité et de la spontanéité du geste
se trouve un jardin bleu dont la hanche
tremble comme une mariée aux pieds nus
et qui s’émeut de la caresse
d’écume à ses cheveux et de la rondeur
de ses larmes quand le gant de lierre
qu’elle retourne la détrousse dodue
de ses solides trésors d’enfant
tressés sur les mystères
d’un rire innocent.

Les arbres déroulent leurs arbres au flanc
d’un tendre abri. Que célébrer sinon la vie
et la pensée que l’on existe maintenant
la fleur le sein le fruit en leur juste poids
les mousses de la douceur sur le velours de l’appui ?

L’azur croît pour soutenir la lumière
des mains réciproques qui s’enroulent au hasard
saisonnier des moissons à venir.
Des greniers de la peau qui s’étonnent encore
de leur réserve de sel s’échappent des bourgeons de rires
et quelques boutons d’or. »

Si vous souhaitez en savoir plus sur « L’Époque 2018 » de Barbara Auzou et Niala, qui est vendu au prix de 20 €, rendez-vous sur le site de l’éditeur : http://traversees.wordpress.com/a-propos/

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DERNIER ETIAGE


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DERNIER ETIAGE

 

 

Fou, le vent va finir par se renverser lui-même et le niveau remontant, je pense qu’il boira la tasse

Pourtant assise dans son bac à bains, Elle montre une sérénité d’amoureuse à son oiseau-marin. Portée par ses bouées au sommet de la vague, elle voit les nouvelles passer sans être dérangée de ce qui fait son objet principal

Au sale temps qui couche tout et n’importe quoi sur papier journal, leur bateau plie le papier et se tient vertical …

 

Niala-Loisobleu – 2 Mars 2020