
DISTANCE DE L’ELAN
La fresque se tient à bout de bras à la corniche, jeu de moulures et oui de ‘je vole » à taire
L’arabesque des hanches développe la résonance interne de la tripe, mode de quand c’est le moment
Ôtant l’arbre de Noël de la guirlande clignotante, l’arbrisseau choisit le noyau de l’olive pour entrer en scène sans précipitation en retenant que toute paix commence par une guerre
J’ai mesuré le diamètre de ton sein gauche pour la taille exacte de mon tour de ventre, tressant la paille d’une nuit d’amour pour mon chapeau, pendant que l’âne broutait des deux oreilles planté sur sa cane
On vit la mésange partir au moment où le martin-pêcheur cliquait sur sa commande d’apnée. Incroyable déplacement intersidéral des stimuli, porteurs de plus de charges qu’un porte-container géant et une incitation de masse à partir polluer le Cap Vert. Venise et ses poubelles girls au Lido
Ne cherche plus ce petit-linge qui somnolait au dossier de la chaise. Au métal il a choisi la chanson de geste show de mes mains. Grasse soit rendu à ses parfums, l’assemblage de tes pétales dans ton alambic me fait planer autrement qu’une semelle Sholl dans la godasse
Quand le vélo écume, les enfants se déploient en bande joyeuse. Bien que sans nouvelles de ma pythonisse, je tiens mon envie de vivre de ton virus. Et sans masque…
Niala-Loisobleu – 24 Février 2020
Les objets aident le jour naissant à aller à la rencontre de ton regard et ils reprennent aussitôt leurs visages de témoins d’un monde sans profondeur.
Pour communiquer les uns avec les autres,
ils ont tout un alphabet de reflets
et dès que tu franchis le seuil de ma porte
ils te montrent la place qu’ils t’ont gardée près de moi.
Ils ne peuvent partager notre existence mais à travers leurs doigts mal joints ils s’étonnent parfois de découvrir qu’à deux nous pouvons ne plus former qu’un seul
objet.
La chambre qui ne cesse le jour de s’étendre à la faveur de continents mal démasqués ne va plus maintenant au-delà des murs dans lesquels elle est prise comme un
front.
La terre s’arrête un moment de tourner, prise entre les genoux des grands fleuves, emmêlée dans les vols d’oiseaux qu’elle organise de village à village.
De mon cœur, exerçant son métier de vivant, s’élève un feu qui ne sait brûler qu’en toi
mais nous n’en voyons que l’étincelle dont tes tempes s’allument et s’éteignent.
Entre le monde et la nuit il y a épaisseur d un carreau à travers lequel la lumière va surgir pour se jeter dans celle de tes yeux.
Au ras du sol, les feuilles se lissent
pour recevoir le soleil
qui passera de l’une à l’autre
en allumant le brasier de la rosée.
Tes paupières battent comme les sources dont le matin veut éveiller la terre, les oiseaux s’immobilisent un instant pour mieux sentir la rondeur de la clarté.
Et c’est le jour porté de colline en colline, renversé dans les lits de la verdure, c’est le jour éperdu de joie dès qu’il reconnaît tes seins.
Comment sortir de notre chambre, prisonnière du sommeil, sans pouvoir oublier la veille de ce jour que rien n’enchante,
de ce jour mesuré comme un litre de lait,
de ce jour dont le front
cherche un regard sous les ponts?
Il faut s’accrocher à même le sol pour éviter les trous de nuit par lesquels le jour fuit sans jamais jouer son rôle.
Je dois longtemps scruter les glaces pour voir s’élever ta vie ou l’été vers des hauteurs de clarté que, seuls, tes yeux dépassent.
Je ne sais que faire de mon regard
loin de la ville qui agrandit ma vie,
loin de toi sans qui mon désir se dépayse
et si bouleversante quand tu te mesures à ma nudité,
loin des vitrines dont le soir se sert pour mettre autour de toi le plus fervent des halos, loin des réverbères qui contemplent, avec moi, tes yeux, loin du bruit qui couvre celui de
mon cœur.
Le soleil a beau peser sur les sources
de tout son poids d’étoile vivante,
les herbes attendront l’hiver avec la patience
que met parfois la pluie à noyer l’horizon.
C’est à peine si certains fruits sourient quand, mûrs, ils se laissent cueillir, c’est à peine si les arbres se retournent quand je fuis le village scellé dans
l’été.
JLoin des villages caillés, loin des routes
qui courent voir le soleil se lever sur les usines,
nous descendons dans l’été
comme au fond d’une cloche sous-marine.
Avec le cœur remonté jusqu’à la mort, nous laissons le ciel se souder à nos yeux.
Je tiens ton visage dans ma main ouverte comme s’il était ma seule richesse.
Ton regard, lourd de cils, est si mince et si long qu’il est facile à ma vie d’en faire son horizon.
Avec tout le poids de l’espace sur la nuque, tu viens, d’un seul baiser, te délivrer sur ma bouche.
Il nous faudra des années
pour revoir l’oiseau de clarté
qui se jetait chaque matin dans la vitre
et qu’on retrouvait, tué, le soir en plein miroir.
Adossé à l’ombre comme à un contrefort, je vois les maisons se noyer dans les fenêtres et la plaine recommence à faire tourner son disque entre les bords enfin visibles
de l’horizon.
Les paysages sont figés dans la verdure, loin des villes que je ne peux quitter parce que mes pas sont inscrits d’avance dans toutes les rues où ma statue bouge.
Ton regard, trop grand pour l’espace,
fait de moi un être
à la recherche d’un chemin
qui ne va point au-delà de ton corps.
Tu es la seule chose
que je puisse tenir contre moi
et tes yeux d’amour sont uniques
comme le plus beau des couchants de mon enfance.
Le soleil est dans les pierres comme une statue renversée.
L’ombre est dans les arbres comme une main coupée.
Les villages sont blancs
dans le cercle bleu de l’été.
Les insectes qui poursuivent le jour
se tuent dans les vitres.
Tu es seule à savoir faire rire les cailloux qui glissent sous la verdure comme des poissons et les ruisseaux essaient en vain de voir au travers de la terre.
Extrait de Les pouvoirs de l’amour/Lucien Becker
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J’ai échangé ton lit contre ma couche de peinture
et mis au levé un coq authentique en rupture de clocher
Que Becker ait été flic m’explique la chaleur de son enquête poétique
tient si tu voles, il t’arrêtera pas, il t’encouragera
Tu es seule à savoir que je ne porte pas la brune en bière et comme elle aime la mousse de ton algue en plage…
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