SOMBRAS
L’heure est vide, les murs se rapprochent, derrière la fenêtre l’attente est dans la jardinière. Les yeux d’un chat passent comme un éclair sur le couvercle des poubelles qui tombent, on dirait qu’il y a de la lumière dans la tabatière du peintre. Arrêté dans la fumée du Dôme, il finit son verre en le tenant au chaud de ses paumes. Vieux calva comme au tant du Capitaine. Montparnasse balance à quai ses souvenirs maudits en défi à la misère humaine. L’espoir ici tient son cimetière allumé, histoire de ne pas enterrer l’étincelle de l’inconnu dans lequel la vie a survécu. Le bleu peut s’extraire du noir. Comme le bistre de ses seins marque l’âtre du corps que je tisonne. Rousseur du poil, feu de joie de ma chanson où l’amour tient débat contre l’absentéisme du coeur.
Sol y sombra.
Cuanto tu te hayas idoLes ombres m’envelopperont.
Me envolveran las sombras.
Depuis combien de temps êtes-vous parti
Cuanto tu te hayas ido
Avec moi, vous le ferez seul.
Conmigo lo harás solas.
J’évoquerai l’idylle
Evocaré el idilio
Des vagues bleues
De las azules olas
Depuis combien de temps êtes-vous parti
Cuanto tu te hayas ido
Les ombres m’envelopperont.
Me envolverán las sombras.
Et dans la vague obscurité
Y en la penumbra vaga
De ma petite chambre
De mi pequeña alcoba
Où un après-midi chaud
Donde una tibia tarde
Vous m’avez tous caressé.
Me acariciabas toda.
Mes bras te chercheront
Te buscaran mis brazos
Ma bouche te cherchera
Te buscará mi boca
Et aspire l’air
Y aspirar en el aire
Aquel olor a rosas.Quand tu es parti
Cuando tu te hayas ido
Les ombres m’envelopperont.
Me envolverán las sombras.
Et dans la vague obscurité
Y en la penumbra vaga
De ma petite chambre
De mi pequeña alcoba
Où un après-midi chaud
Donde una tibia tarde
Vous m’avez tous caressé.
Me acariciabas toda.
Mes bras te chercheront
Te buscarán mis brazos
Ma bouche te cherchera
Te buscará mi boca
Et aspire l’air
Y aspirar en el aire
Cette odeur de roses.
Aquel olor a rosas.
Quand tu es parti
Cuando tu te hayas ido
Les ombres m’envelopperont.
Me envolverán las sombras.

Les choses que l’on nomme sont notre fraîcheur, nos sens parfaits, qui bruissent comme l’accord…
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A pleine peau, sortie de la chemise, ma membrane pianote de ses doigts le long de ton râble comme un lapin qui ne s’use pas si l’on s’en serre…
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