LE DESSEIN DU TAPIS
Caché derrière le papier-peint d’une feuille de poème, le pouls joue dans ton encre
Dans la cuisine les épices s’alignent sur l’étagère où tes seins serrent des livres de contes
Dans le persil d’une farce Guignol pile son ail,
Le jardin public suit le loueur de chaises pour ne rien rater du croisement des jambes
Cahin-caha de fiacre, les Gilles se dressent des beffrois aux grelots des sabots
Le faire à cheval, écris-tu sur un pense-bête auto-collant qui tombe du réfrigérateur
La dernière fois qu’en courant, est passé un bateau de papier, l’horizon découpait du bise-bise pour l’hublot du gaillard-d’avant
Le vieux ceps tord sa treille sous la jupe plissée d’un panorama de Van Gogh. Etoiles de cyprès, Vincent brûlé dans l’amour qu’il n’a jamais pu rattraper, délace des iris aux barreaux de St-Rémy. Les Alycanthes chantent dans la veine des catacombes
En me levant comme le pont du ber à l’estran grimpeur, j’ai marché sur l’eau comme un doux rêveur. Cormorans en traîne, l’enclos paroissial tient les ex-votos à jour sur l’agenda du tant
Que balancent les reins du chemin commun.
Niala-Loisobleu – 27 Janvier 2020




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