
BLEUS UTILES
Les pores se lainent de terre blanche, au grès du sel, laisse les casseroles faïencer suivant les chocs
Comme de Grèce, son Olympe s’en fût rejoindre un bleu d’elfe
l’enfant orange aux yeux à jouer aux billes, petit-fils de concierge, souriant comme deux fesses, sans être causeux, une ambition précoce pour le »remonté du caniveau »
Les corbeaux peuvent habiter Paris, les lieux de prière ne manquent pas, deux types de pigeons aussi, celui qui est amoureux et celui qu’on fait cocu. Il arrive qu’on trouve les deux en un seul
Dans les bouquinistes il a feuilleté sous la jupe des belles images, dans les musées commencé à voir que l’humain met ses pièces rares au placard, entendez les choses belles d’humanité
Puis les cinémas des grands boulevards qu’il fréquentait durant les heures de cours, lui en ont appris plus sur la philosophie
Fin des guerres coloniales à la suite de la grande dernière
Ceux à qui on avaient volé leurs vingt-ans purent se purger
Tout ça pour dire à quel point le bleu est utile
Il faut plus d’années pour bâtir que pour démolir, la rue de ce bleu-là en sait quelque chose
La Seine se passe de noyés
Papa peintre, fin d’esprit et bon d’appétit, c’est mieux qu’une concession éternelle, car des années encore après qui l’est parti, on se dit Bon Jour chaque matin comme à vent d’aller retrouver Ma…
Niala-Loisobleu – 17 Janvier 2020
Il est des livres ouverts à ne lire que sur l ‘airain à travers les ages…C’est l’Auguste sculpture de ce qui vit à force d’avoir voulu vivre…Et le débarcadère de chaque chose fait le merveilleux bilan d’un territoire excessif où je rêve de m’asseoir durablement, gardant la pose…
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BLASON POUR CUBA
Ni conque ni perle (trop lunaires)
ni cette bête donnée par la cartographie,
le caïman
au sang et à l’œil glacés,
mais salamandre
que nourrit la morsure du brasier.
Coq
crête d’un éventail
où les strideurs culminent
entre les moires du violet et du rouge.
Taureau
cornes dressées en pleine lumière
au lieu de se terrer
dans les replis d’un labyrinthe.
Mince bouche à feu,
palmier
lâchant au plus haut
sa fraîche déflagration.
Rose des vents
affûtant sur sa meule
et avivant les courants
qu’elle a captés de toutes ses pointes.
Livre ouvert
qui propose à chacun
ses pages constellées de mots
assez nus pour écarter les diableries
de maintenant et d’hier.
Terre jeune
comme aux temps vieux
où l’homme se fit semeur de graines
et marieur d’animaux.
Soleil cabré
dont les harnais de fer
aux balcons se convulsent
tandis que verdeurs et fièvres végétales,
secouant plus loin leurs crinières,
dévalent et s’entassent.
Inde de l’ouest
foisonnant
— mieux qu’un trésor de radjah —
en joyaux
jaillis corps et âme de son creuset
où se fondirent toutes cultures et toutes races.
Cuba sans frontières,
malgré ceux qui voudraient l’encercler,
et sans serrures,
car la
Révolution
chaque jour
y abat de nouveaux murs.
Partout étranglé,
l’espoir
ailleurs que dans une île
pourrait-il aujourd’hui loger?
Michel Leiris
Merci Ma, que l’égout de serpent ne sorte pas du jardin prétendu perdu, il se trouve qu’en ce qui me concerne ma tasse de l’athée c’est celui de la rose tiennne…
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Que l’athée
Agrume
Tous les seins…
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A demains joints…
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