A FAIRE VA SANS DIRE
OU LE MIXAGE DU VECU
Accroché aux tringles des branches le rideau de la nuit se frotte les paupières. Au pied des tables les souris s’empressent de manger les miettes de sommeil. Je suis sorti promener mes pieds nus vers 2 h, un bruit d’idées m’ayant tiré du lit. En entrant dans l’atelier je n’ai pas vu mon travail d’hier, 1 il n’y avait pas de courant électrique, 2 je n’ai rien peint depuis l’année dernière. Entre un dialogue et une promenade ailleurs, on se retrouve parfois, le nez chaussé d’un autre regard sur le chemin pris la veille. Le bruit qui réveille vient justement du tableau qui appelle à la reprise après une gestation. Germination créative. Transit buccal au terminus anal.
Cette heure nocturne est propice, elle révèle mieux qu’en plein jour, les chemins qui ouvrent sur le but immatériel. Nous tournons au bout d’une ficelle, accrochés pour un temps à un vieux manège installé sur une place de la terre . Cheval de bois qui monte et qui descend en compagnie du carrosse et des trois petits cochons. Sous l’action de la lune tout se met en place. Une autre marée est en marche, pleine de plancton frais, renouvelée d’autre écume, vigoureuse comme une jeunesse nouvelle.
Ne laisser personne venir troubler cet instant de son éphémère. L’intimité est au point le plus élevé, je peux sans crainte converser avec ma folie. Est-ce que la mort prend les souvenirs en mémoire ? J’entends sourire la cabane. La plage est en musique. Les éclats de coquilles scintillent de leur nacre. Les messages du Télégraphe viennent se poser sur ma prochaine palette. Voici le bleu, les ocres et les verts-résine, les jaunes-cabanes, des grands A pour l’inscription-maritime des barques. Faudra la tendresse du retour de migration pour le rose d’un jabot de moineau. L’amour est servi, ses deux seins sur le plat. La cabane est partie dans un autre quelque part de roses trémières et de pigeons ramiers, peut-être de godille à l’annexe pour échapper au corps-mort. Grande marée nous traversons à pieds pour joindre l’Île aux Oiseaux, quand l’ormeau baillera je le décrocherai de la mâchoire du rocher. La période du blanc bat les voeux en neige, jamais tant vu la page s’y mettre. Vomir quelque chose évacuerait la bile comme une écobuée du mental. Le cheval remue la tête en direction du vélo puis sort le caillou de la poche pour l’envoyer au carreau
Niala-Loisobleu
27 Janvier 2016/13 Janvier 2020

C’est là qu’est ta vie…
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La vie elle se tient dans tous les endroits où il faut barrer le passage ala mort…
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Mais là plus qu’ailleurs…
Il est temps d’épouser 2020…
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Trouver la panne pour remettre le courant, oui…
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QUAND LA NUIT SORTIRA
Quand la nuit sortira des joncs enquenouillés
Je ne vous dirai rien, de peur que ma voix chaude
Ne s’effraie elle-même à s’entendre parler.
Maintenant que l’écho dormira dans les herbes,
Un seul nuage rose éclairera les champs,
Les arbres trembleront comme les tuiles peintes ;
On entendra les pas merveilleux des amants
Dans l’ombre des pommiers et l’odeur des jacinthes.
Je ne vous dirai rien — mon geste fatigué
Vous montrera le ciel posé sur les champs lisses,
Et le rayonnement des fleurs de cerisier
Tiédir comme le soir dans un dortoir d’hospice.
Et votre âme sans voix, sans rire et sans chanson
Au souvenir du jour vibrera en silence,
Comme un arbre d’où s’est envolé un pinson
Vibre de tous ses fruits et de toutes ses branches.
René Bichet
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Sans guirlande
Sans déco
bonne année enfin…
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Les nuits blanches de l’Oiseau Bleu…
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Mosaïque balancement sur le fil du rasoir.
Merci Eva
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