
MA MAISON-FLOTTANTE
Dans le temps arrêté où je marche, ronronnent des chemins uniquement présents sur ma carte
Le train électrique que ma petite enfance n’a jamais eu s’est fait à partir des boutons de la boîte à raccommodage de Marthe
Métaphysique formation d’un convoi à quai du remplacement pratique, troqué en rencontre opportune de caniveau d’une des rues de mon Paname
En montant le courrier aux locataires, il m’est arrivé souvent de franchir le pont d’Arcole en premier. J’ai eu mon quattrocento chez les architectes du fond de la cour, le tirage de bleus m’a définitivement impressionnée
A mon âge respirer l’oxygène du rêve évite deux tuyaux dans les narines et un chariot roulant pour se déplacer
j’en connais assez du monde pour dire que le plus beau vers de l’herbe est sous les pieds de l’endroit qu’on a autorisé à atteindre. Voilà pourquoi je sais, qu’unis, les bras dans lesquels je ne cesse de vouloir dormir sont à fleurs. Ceux-ci tiennent de tant de misères endurées, de tant de chemins en impasses, que le corps en implore le collé aux douceurs qui y ont en résidence, rondeurs au derme et fauves pilosités, pour l’ancre à la fente hospitalière
L’autre combat, celui qui y mène, rougit du sang de taureau cette arène antique plantée dans sa vallée, en épluchant au-bas de ses falaises la marguerite dans l’injustice des réponses…
Niala-Loisobleu – 6 Janvier 2020
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