
A TÂTONS
L’obscurité des lèvres
en appelle au touché
Rien à craindre
j’ai ton adresse
pour retrouver le numéro juste de ton rut
Niala-Loisobleu – 02/01/20

L’obscurité des lèvres
en appelle au touché
Rien à craindre
j’ai ton adresse
pour retrouver le numéro juste de ton rut
Niala-Loisobleu – 02/01/20
Il y aura encor de petits bars canaille
Avec des viandes d’Extême-Orient
Pour abriter ce nouvel an.
De petits bars avec des marins légendaires
Dont les pipes consumeront d’anciens poisons
Des bars légers avec les fumées qui les gonflent
De petits bars évanouis dans l’aube claire.
Des bars où tourne le soleil et son train
Dans la laque rougie et profonde des verres ;
Des bars aux tables animées, aux vitres mortes
Où ne trempera pas le nez des facultés.
Car il y a d’autres poisons pour corroder
L’Arbre Vivant de nos fibres près d’éclore,
Il a des vins violents comme des catastrophes
Que n’ont pas secrétés les vignes d’ici-bas.
Salut ô bar qui nous délivres des poisons
Des misères et des douleurs et des alarmes
En nous jetant dans la nudité de nos âmes
Sur des grèves où les tourments n’arrivent pas.
Un silence te garde et nous protège, un froid
Silence où ne s’égare pas la médecine,
Un silence qui nous guérit dans la morphine
Sans ordonnances ni décrets.
Antonin Artaud

De la pointe donnant sur la chambre ouverte sort la nudité des mots n’ayant plus que geste en paroles
D’un bruissement solaire glissent les bretelles au-dessus du coude, bond des seins gorgés
Eau claire et cuvette se rencontrent à la sortie du broc
Hardi, le rouge-queue pose son poitrail au buste
Puis gamme la jupe de rayures
Avec des paroles d’alouette…
Niala-Loisobleu – 2 Janvier 2020

La fenêtre allume de son tableau le jour d’une grisaille
ombre dessous
la nervosité des feuilles vient chercher un fond de peau
en laissant au passage du bleu sur ce qui meuble
Niala-Loisobleu – 03/01/20
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