COMME A TENIR


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COMME A TENIR

Comme ça

couleur tomette

et senteur reste là au coin de la cuisine

à la chaise d’yeux

le chien dans les jambes un penchant anémone

 le né dans l’état-civil de tes seins

simple histoire d’amour dans l’orage d’un soir avant et après

Niala-Loisobleu – 27 Novembre 2019

PAR DES BARREAUX NOUVEAU-NÉS


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PAR DES BARREAUX NOUVEAU-NÉS

Une femme en amour devant une fenêtre vide. Des yeux bleu ardent, bleu lanière. Un corps arqué sur le désespoir de son nom. Dehors le grand tumulte harassé des
étoiles contre le ciel semble ne plus s’ouvrir, ne plus suspendre l’issue de leur perfection qu’à cette véhémence brouillée de larmes puériles, qu’à ce
gémissement, qu’à ce silence.

Jacques Dupin

Au moment où les kiosques à musique lâchent les opérettes en même temps que l’escarpolette, une femme de choeur rassemble ses voies et se met en marche. L’escalier s’est fait mécanique comme dans une histoire de retraite. Du court, déhale un jeune homme aux yeux vers. sorti  d’une pochette surprise. Il les a toutes bleues rien qu’à se dire c’est une française des je comme je veux. Vous avez dit Grenelle ? Non nous parlions de véhémence brouillée, mais c’est pareil. La fenêtre n’est plus vide. La femme vient de la remplir de son corps projeté en exemple. A la saint Décembre il est manifeste qu’Edouard préférera les bleus hardeurs aux gilets jaunes.

« Je suis allé au marché aux esclaves et je ne t’ai pas trouvé mon Amour »

 

Niala-Loisobleu – 27 Novembre 2019

Pourquoi poèmé


Le mur navrant d’une phrase mal taillée contre le départ d’une pensée restent dans la gorge d’un oiseau en cage

Métaphore d’un violoncelle en pvc

Ces faux-seins à qui ont a ôté les cordes vocales

N’est-ce pas l’enfant habillé en grand, défait d’innocence ?

Interdire l’âme au profit de la chair quel bidouillage de mauvaise fée

A l’eau qui remonte le cours d’un mascaret émotif j’embarque

Nu à nu

Touchant pore…

Niala-Loisobleu – 27/11/19

LA VILLE APPELLE HORS DE L’HABITUDE


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LA VILLE APPELLE

HORS DE L’HABITUDE

 

 

Archipel ensanglanté des exils :
La ville appelle – appelle !
Pour ces étrangers :
Pas une île – Pas une aile
Glanant librement !

La nuit siffle ses phares …
Ils affichent leurs faisceaux chronophages
Pour un accueil mort
Quoi ? La ville –
Au seuil
De son océan –
Ne prendrait plus à son compte
La distance que dans
La vitesse
Qui la comble
Mécaniquement

Il faudrait mettre en cage
Le céans de l’éponte
Pour cacher
Accents et
Couleurs
Sous le filon indécent
De l’accumulation-miracle
Où sévit le cénacle
Des usuriers de
La finance !
Plus de futur pour les exilés ?
Plus de futur pour le Nous ?

Les canards à la pensée abjurée
Dodelineraient avec
Les bravos d’une
Claque –
Et banaliseraient
L’injure faite
A l’étranger qui peuple
Le ventre de Paris
Et le fait vivre –
En l’en chassant sans scrupule !

Et nous écouterions la musique
De ces « héros » de
La Nation
Alors qu’ils organisent le chaos
Depuis leur anti-chambre
Où s’enregistre le
Déni des
Simples gens
Avec un tintamarre
Sur la « libre circulation »
Qui brûle et calcine
L’espoir de tout
Exilé et enferme
Notre souveraineté
Et notre quête d’indépendance
Et de liberté
Dans un cloaque de
Corruption par
Et pour les
Puissants de ce monde …

Bouches fermées –
Les cités rongent
Leur frein en
Étouffant
Dans leurs apnées nocturnes
Même la lune louche
Sur ce « Désastre Obscur «

Mais nous entrons dans l’imprévu
Qui arrache au hasard
La conjonction de
La révolte et
De l’amour !
Volte-face contre
Les baisers de l’infâme !
Il reste sur nos lèvres
Une âme
Non-subordonnée
Aux ressentiments du pouvoir

O Toi qui l’entends :
Demeure dans l’alphabet
Des résurrections
Lorsqu’elles
T’octroient jusque dans le murmure
Le chant le plus éloigné
De l’hébétude et …
Accordé à l’orchestre des
Droits restés souverains
Dans les têtes des
Moins que rien

Ce qui dresse la lettre
Hors de l’habitude
C’est ce que l’on peut déceler
Dans le grand livre
Ouvert sur
Les bouches de l’inconnu …
Et bientôt on traduira
Tout ce qui a été bu
Par le paria
Comme ce qui l’a pénétré
En fleuron de
La pensée

On épellera dans toutes les langues
Les doux noms de
La résistance :
Ceux des anonymes
Qui ne haranguent
Que pour l’insistance amicale
A l’originale justice
Celle qui -– comme l’amour –
Allume et attise
Le grand foyer des merveilles
A lier sur cette terre et
Dans ce pays malgré
La bise glaciale
Des puissants
Qui les met sur la paille
Pour les avoir tant
Haïs

Alain Minod