ESCALE
En tirant les volets sur la nuit qui descend je la ramène au creux du lit qui attend aux bras du prochain jour . Sur le chevet se serrent les heures consommées, dessous de vers en cartons empilés
Le bout d’écharpe qui se penche au cou de la réunion de vouloirs embellit le sauvage de la soie par l’imprimé de son arbre
L’odeur de mouillé du chien en couvrant la lirette fait le tour du lit à cloche-pied et enfin s’arrête au petit linge laissé sur le plancher à la porte de la salle-de-bains
La douceur de l’histoire tient les lignes par le marque-page d’une fenêtre ouverte sur un soir d’été, chambre d’hôtel sur le grand fleuve, des musiciens de rues devant les felouques en pause, moment où les pierres reconstruisent la journée une à une
L’avant-scène des fêtes de fin d’année fait courir ses listes de commandes, aux vins de vendanges tardives un frère laisse courir son désir de s’inviter. Je vois de loin le désaccord refuser de perdre ce seoir exceptionnel de la journée
Quelque soit l’heure le fleuve ne s’interrompt de couler. Cette humidité constante est un transport qui ne cesse de dire en se taisant. Quand les ombres viendront escalader les temples les mystères distribueront la part de rêve d’où je tire notre histoire à la rame.
L’odeur troublante de sels de bain pénètre avec sa buée et gagne les coussins dans un déversement d’épices.
Niala-Loisobleu – 24/11/19

Aucune trace sur les cartes du commun ne permet de trouver la géographie intime qui fait de chaque jour notre nouvel EN. Aussi aborderai-je ces fetes que j’exècre avec cette absence aux autres fabuleuse que je suis la seule à savoir et qui me permet à l insu de tous de demeurer là où je veux être, là où je suis…
Ce matin, j’écoutais la linguiste et psychanalyste Julia Kristeva commenter cette phrase de Duras: » Une femme , ça se prend par la tristesse. »..Grands cris de réfutation évidemment face à un aphorisme provocateur à la Marguerite mal compris…Moi j’y ai entendu la beauté qui veut que l’on soit étranger à tout ce qui nous dévie de notre désir le plus profond…Je crois que j’habite mon corps de cette façon là…
Notre pays de cocagne est entre nos mains Mon…
J’aimeAimé par 1 personne
Il est fort probable que j’ai une fonction dans la pensée de Marguerite. Je partage la même séparation de corps dans les réunions hourdies par tous systèmes auquel je demeure étranger…
J’aimeAimé par 1 personne
Alors gardons les rouages nôtres qui rejettent le mauvais grain et ne gardent que l’ivresse,,,
J’aimeAimé par 1 personne
Julie se blottie toute
Collée en escale..,
J’aimeJ’aime