Jour : 24 novembre 2019
ESCALE
ESCALE
En tirant les volets sur la nuit qui descend je la ramène au creux du lit qui attend aux bras du prochain jour . Sur le chevet se serrent les heures consommées, dessous de vers en cartons empilés
Le bout d’écharpe qui se penche au cou de la réunion de vouloirs embellit le sauvage de la soie par l’imprimé de son arbre
L’odeur de mouillé du chien en couvrant la lirette fait le tour du lit à cloche-pied et enfin s’arrête au petit linge laissé sur le plancher à la porte de la salle-de-bains
La douceur de l’histoire tient les lignes par le marque-page d’une fenêtre ouverte sur un soir d’été, chambre d’hôtel sur le grand fleuve, des musiciens de rues devant les felouques en pause, moment où les pierres reconstruisent la journée une à une
L’avant-scène des fêtes de fin d’année fait courir ses listes de commandes, aux vins de vendanges tardives un frère laisse courir son désir de s’inviter. Je vois de loin le désaccord refuser de perdre ce seoir exceptionnel de la journée
Quelque soit l’heure le fleuve ne s’interrompt de couler. Cette humidité constante est un transport qui ne cesse de dire en se taisant. Quand les ombres viendront escalader les temples les mystères distribueront la part de rêve d’où je tire notre histoire à la rame.
L’odeur troublante de sels de bain pénètre avec sa buée et gagne les coussins dans un déversement d’épices.
Niala-Loisobleu – 24/11/19
JOUR DE L’EN
Me dis face au soleil répété que certaines choses sont meilleures remises bout à bout. L’amour en bouche par exemple. Le m’aime chemin est un renouvellement de découvertes. De ma peau vieillie la saveur est autrement profonde. Le creux d’une ride est un parcours où la marque charnelle n’est jamais séparée de l’âme. Les sens analysent en même temps qu’ils remplissent leur fonction. De la vue qui baisse comme la perception du contenu augmente. Et cette faculté d’être enfant son mature ne prête qu’à choisir de vivre au plus proche de son choix. Sa liberté d’haler faire l’amour avec un dos à la traîne est autrement mieux qu’en parcours de santé sous contrôle de testeurs. Et puis regarder ce qu’en soit on peut corriger c’est pas négligeable.Le monde actuel est condamné à devoir se refaire, c’est pas injuste. A mon avis c’est mérité. Tiens mets-toi au soleil que j’en lèche le sel et le poivre, Ma…
Niala-Loisobleu – 24/11/19

A LA SANTE DU SERPENT
A LA SANTE DU SERPENT
I
Je chante la chaleur à visage de nouveau-né, la chaleur désespéré.
II
Au tour du pain de rompre l’homme, d’être la beauté du point du jour.
III
Celui qui se fie au tournesol ne méditera pas dans la maison.
Toutes les pensées de l’amour deviendront ses pensées.
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IV
Dans la boucle de l’hirondelle un orage s’informe, un jardin se construit.
V
Il y aura toujours une goutte d’eau pour durer plus que le soleil sans que l’ascendant du soleil soit ébranlé.
VI
Produis ce que la connaissance veut garder secret, la connaissance aux cent passages.
VII
Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards ni patience.
VIII
Combien durera ce manque de l’homme mourant au centre de la création parce que la création l’a congédié ?
IX
Chaque maison était une saison.
La ville ainsi se répétait.
Tous les habitants ensemble ne connaissaient que l’hiver, malgré leur chair réchauffée, malgré le jour qui ne s’en allait pas.
X
Tu es dans ton essence constamment poète, constamment au zénith de ton amour, constamment avide de vérité et de justice.
C’est sans doute un mal nécessaire que tu ne puisses l’être assidûment dans ta conscience.
XI
Tu feras de l’âme qui n’existe pas un homme meilleur qu’elle.
XH
Regarde l’image téméraire où se baigne ton pays, ce plaisir qui t’a longtemps foi.
Xlll
Nombreux sont ceux qui attendent que l’écueil les soulève, que le but les franchisse, pour se définir.
XTV
Remercie celui qui ne prend pas souci de ton remords.
Tu es son égal.
XV
Les larmes méprisent leur confident.
XVI
Il reste une profondeur mesurable là où le sable subjugue la destinée.
XVII
Mon amour, peu importe que je sois né : tu deviens visible à la place où je disparais.
xvIII
Pouvoir marcher, sans tromper l’oiseau, du cœur de l’arbre à l’extase du fruit
XIX
Ce qui t’accueille à travers le plaisir n’est que la gratitude mercenaire du souvenir.
La présence que tu as choisie ne délivre pas d’adieu.
XX
Ne te courbe que pour aimer.
Si tu meurs, tu aimes encore.
XXI
Les ténèbres que tu t’infuseras sont régies par la luxure de ton ascendant solaire.
xxn
Néglige ceux aux yeux de qui l’homme passe pour n’être qu’une étape de la couleur sur le dos tourmenté de la terre.
Qu’ils dévident leur longue remontrance.
L’encre du tisonnier et la rougeur du nuage ne font qu’un.
XXIII
Il n’est pas digne du poète de mystifier l’agneau, d’investir sa laine.
XXIV
Si nous habitons un éclair, il est le cœur de l’étemel.
XXV
Yeux qui, croyant inventer le jour, avez éveillé le vent, que puis-je pour vous ?
Je suis l’oubli.
XXVT
La poésie est de toutes les eaux claires celle qui s’attarde le moins au reflet de ses ponts.
Poésie, vie future à l’intérieur de l’homme requalifié.
XXVII
Une rose pour qu’il pleuve.
Au terme d’innombrables années, c’est ton souhait.
René Char
C’est mon souhait de ce jour que je fais tien Ma Barbara…
Niala-Loisobleu – 24 Novembre 2019


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