LA MAISON DE NUIT D’UN RÊVE


74bc1bd90c2beae78eb4a9bc56bd92ad

LA MAISON DE NUIT D’UN RÊVE

 

Si noire était la nuit que la plaque de rue avait disparu et le numéro avec. Cependant passé le seuil, plusieurs indices rassemblaient assez de reconnaissances pour rappeler qu’on avait vécu là en d’autres temps. La hauteur de la salle d’eau surprenait de par son importance, sans doute parce que l’eau qui tombait abondamment passait par le haut. Nous étions quatre à nous être réfugiés à l’intérieur. Comment était-il possible de penser à un refuge vu le désastre causé par l’orage. Il aurait  été plus sage de rester dehors. Pourtant cette force qui prenait pouvoir de maintenir devait être en rapport avec une nécessité première. A part moi et une femme, les deux jeunes enfants semblaient indifférents. Comme s’ils avaient été dans le rêve sans qu’on sache pourquoi. En fait comme dans toutes les histoires normales, il doit y avoir des gens qui n’ont rien à y voir mais qui rentrent. Des fois on ne pourrait croire qu’on vit toujours un rêve. Est-on vraiment en train d’imaginer où est-ce de vrai ? En tous cas cette maison prenait l’eau et pas par hasard. Handicapé et marchant avec difficulté je cherchais l’écope sans succès.  Le courant en prenant de la vitesse à tout renversé sur son passage, la femme et les enfants, j’ai reconnu le motif du carrelage au moment où tout a disparu dans l’entonnoir.

Niala-Loisobleu – 10/11/19

5 réflexions sur “LA MAISON DE NUIT D’UN RÊVE

  1. Il était monté par de grands escaliers
    de pierre blanche
    Dehors une femme en courant emportait
    un nouveau-né sous la trombe
    mais auprès de lui une autre aux yeux mouillés
    aux lèvres dessinées
    regardait les toiles italiennes.
    Au plus fort de l’orage réfugié au musée
    il écoutait son coeur comme on fait dans les bois
    retrouvait les verrières dépolies
    les balustres de fer forgé
    le luisant de la cire
    tous les grands tableaux bruns et rouges
    et aussi dans son souvenir
    une fille indolente à la robe ardoise
    aux fins cheveux aile de corbeau
    et dont il avait tout un soir
    réchauffé les pieds dans ses mains.

    Jean Follain/ Orage au Musée

    Aimé par 1 personne

Les commentaires sont fermés.