L’EPOQUE 2019/64: LES EAUX-NEUVES 5
Voici « LES EAUX NEUVES V » le soixante-quatrième de cette nouvelle Epoque 2019 avec BARBARA AUZOU.
C’est un travail à quatre mains , merci d’en tenir compte dans vos commentaires et vos likes.

L’EPOQUE 2019/64
Il y a mon amour
Partout dans les branches
Des regards qui nous attendent
Secoués de fièvre blanche
Dans les miroirs d’eaux
Des meurtres d’oiseaux
Et de tout ce qui a des ailes
Proférés par les locataires
Inconstants du beau
Privés de leur matière exploitée
Qui ignorent que le ciel
Fait le duvet des réponses
L’éclatante rudesse
De la raison pure avance
Attendant son heure pour frapper
Aux portes Mes seins touchent l’onde
A distance idéale entre le duel
Et le silence éloignant pour longtemps
Le retour du chaos et l’hégémonie
De ce peu de sang liquide qui nous entoure
Barbara Auzou.
Pour que tu me remettes l’aile à ma patte Mon je me ferai couleur et couteau…
Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n’es plus à l’abandon
Tu n’es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent
Le cauchemar d’où tu revins hagarde n’est plus
Je t’épaule
Tu poses avec moi
Le pied sur le premier degré de l’escalier sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t’accomplit
Je t’apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l’enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images de l’apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre…. et le feu s’y ranime
Agir, je viens
Tes pensées d’élan sont soutenues
Tes pensées d’échec sont affaiblies
J’ai ma force dans ton corps, insinuée
…et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t’abandonne
La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi
Au nom du nombre le plus élevé, je t’aide
Comme une fumerolle
S’envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
Les têtes méchantes d’autour de toi
Observatrices vipérines des misères des faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus
Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi
Plus de tenailles
Plus d’ombres noires
Plus de craintes
Il n’y en a plus trace
Il n’y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous est l’océan ouvert
L’océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un oeuf d’ivoire.
J’ai lavé le visage de ton avenir.
Henri Michaux/Poésie pour pouvoir
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Cette porte mène au fond
laissant en chemin toutes balivernes pour voguer hauturier
L’air filtré par les poils de pores rénove la coque
d’un arc-en-ciel où s’incurvent de douces pensées…
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Alors je te canne haut…
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Des hauts de cannes le tapis rouge laissé au placard, on se dirige amoureusement sans ciné…
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C’est la peau du dehors qui se retourne et nous absorbe en caméra cachée
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» Les locataires qui ignorent que le ciel fait le duvet des réponses »
Une idée, une certitude, aussi profonde et riche que le sont les verts de ce tableau à peine veinés du sang des souvenirs,
» Dans l’Où Vert, toutes choses se révèlent présences
Leur voie n’est point écoulement-épuisement
Présence à présence, elles suscitent et s’élèvent
Transformant la marche droite et horizontale
En fumée bleue de l’accueil. Corps ailés tendus
Vers le clair et le haut, le mouvement même du Tao
Ah, élan du souffle, pur jaillissement, chant ! » — Cheng —
Merci à tous les deux pour cette élévation ….
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Venir nus c’est accepter l’incompréhension que le beau peut générer , Et recommencer encore et toujours, les mystiques ne meurent pas…
Je t’embrasse Jane…Merci
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L’eau est là
immensément étale , évidence hors du défi
le niveau absolu mettant l’homme à sa place inférieure pour remonter l’humain à la verticale
les mains liquides
j’en use
j’en peins
j’en aime
j’en tourne la meule au moulin, Jane, pour oser le haut sans cacher le nu
je ne sais que cette existence absolue…
« Méconnaître que le fleuve est une épée
et que les choses rêvent leurs rêves propres
c’est ignorer qu’ici,
près de notre regard
en existe un autre:
le regard secret du monde.
Quand on le découvre,
la vie se retourne comme un gant
qui dégage la main qu’il enfermait
et le tact libéré
touche pour la première fois tout ce qui existe
La réalité est un temps plié
qu’il faut déplier comme une toile
d’une singulière délicatesse
pour trouver au dedans
une autre main qui attend. »
Roberto Juarroz
Merci Jane que je t’embrassasse.
Alain
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