Les Fourmis rouges Michel Jonasz


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Les Fourmis rouges

Michel Jonasz

Quand y’aura plus sur la terre que du beurre fondu
avec le dernier soupir du dernier disparu
dernier boum d’la dernière guerre
dernière ville sous la poussière
et dernier espoir perdu
Ce chemin vert sous les arbustes est protégé
par les premiers soupirs des tous premiers baisers
premier mot d’la première heure
première minute de bonheur
premier serment partagé
Tu t’rappelles on s’était couché
sur un millier de fourmis rouges
aucun de nous deux n’a bougé
les fourmis rouges
est-ce que quelque chose a changé
couchons-nous sur les fourmis rouges
pour voir si l’amour est resté
et voir si l’un de nous deux bouge
couchés sur les fourmis rouges
Tu n’auras jamais peur du vent qui souffle ici
pour les scorpions te fais pas d’soucis
les mauvais chagrins d’hier
les orties dans les fougères
quand on s’aime ils nous aiment aussi
Ce chemin sous les arbustes nous connaît bien
de nos tout premiers rires c’est le premier témoin
Refuge de la dernière heure
et dernière tâche de bonheur
aux premiers signes du destin
Tu t’rappelles on s’était couché
sur un millier de fourmis rouges
aucun de nous deux n’a bougé
les fourmis rouges
est-ce que quelque chose a changé
couchons-nous sur les fourmis rouges
pour voir si l’amour est resté
et voir si l’un de nous deux bouge
couchés sur les fourmis rouges

3 réflexions sur “Les Fourmis rouges Michel Jonasz

  1. J’veux pas que tu t’en ailles
    Pourquoi?
    Parce-que j’ai attendu beaucoup
    Et que je t’ai cherchée partout
    A en boire toute l’eau des rivières, pour voir le fond
    Et pour en soulever les pierres
    A couper les arbres des bois, pour voir plus loin
    Entre New-York et Versailles
    J’veux pas que tu t’en ailles
    Je voulais des vagues et des S,
    Avec une à moi ma déesse
    Et je roulais tout en zigzag et n’importe où
    Avec mes confettis mes blagues
    Jetés aux pieds des gens dans les soirées mondaines
    Avec leur tête à funérailles
    J’veux pas que tu t’en ailles,
    J’veux pas que tu t’en ailles
    On voulait faire des galipettes
    Des ploufs dans l’eau des Antilles
    Au sombrero pour moi, pour toi mantille
    Manger des papayes à Papette, à Cuaico, aux Galapagos
    Les goyaves de Guayagui à toutes les sauces
    Plonger dans les mers de corail
    J’veux pas que tu t’en ailles
    J’veux pas que tu t’en ailles
    Quand j’irai miauler mes refrains
    En pensant tout ça c’est pour rien
    Ma voix qui s’en va dans les fils et dans les airs
    Sûr qu’elle va retomber par terre
    Et que mes couplets de misère seront pour toi
    Du graffiti sur du vitrail
    J’veux pas que tu t’en ailles
    J’veux pas que tu t’en ailles
    J’veux pas que tu t’en ailles
    J’veux pas que tu t’en ailles
    J’veux pas que tu t’en ailles

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