OCRE DU JOUR


La queue des tiges à la branche intestinale ruisselle dans la clairière

La chair prête à couver creuse son nid

Du gris rebattu l’éclairage met l’occupation abusive en dehors

Par cette fente originelle l’antre tient

L’ocre voyelle tient La Chapelle, par cette cabane encrée sur la carte ..,

Niala-Loisobleu – 25/10/19

4 réflexions sur “OCRE DU JOUR

  1. Et toi,

    dans l’herbe tendre de ton regard

    rompu à la cadence ,

    savais-tu que les femmes dansent

    non pour les loups mais pour elles-mêmes

    ravivant le souffle de leurs sœurs

    à la harpe de leurs corps tendus de silence ?

    Quand le blé est frappé par la rouille,

    elles réparent la faute de la fée enfuie

    un lendemain d’amour piqué à la quenouille

    d’un nouveau jardin qui l’attendait sous la pluie.

    Elles empruntent alors des rues traversières

    qui te demeurent à jamais inconnues

    et dans l’humus de leur histoire,

    il fait parfois tellement noir

    que les instincts endommagés

    aux grandes nuits et à la ronde

    se sont tus.

    Toutes les femmes savent cela :

    l’impérieux besoin de rentrer chez elles

    et de se baigner dans leurs eaux ;

    et de l’ombre et de la lumière l’âpre combat,

    et la permanence du sang sur la clef perdue

    au fond d’un champ.

    Il fallait jouer cartes sur table et en valse lente

    pour que l’énigme reste l’énigme

    qui déçoit son horizon d’attente.

    Et l’orange maintenant peut devenir bleue

    Rien ne ment au bourgeon d’un DEUX

    Qui fleurit à l’épaule d’une tierce présence.

    Alors elles tournent et célèbrent leur formidable entente

    aux roseaux des doigts que rien ne semble plier,

    sinon à la fin de la danse

    cet orgueil démesuré

    à demeurer aux yeux du peintre :

    L’ineffacée.

    Barbara Auzou.

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