Celui qui entre par hasard
Celui qui entre par hasard dans la demeure d'un poète Ne sait pas que les meubles ont pouvoir sur lui Que chaque nœud du bois renferme davantage De cris d'oiseaux que tout le cœur de la forêt II suffit qu'une lampe pose son cou de femme A la tombée du soir contre un angle verni Pour délivrer soudain mille peuples d'abeilles Et l'odeur de pain frais des cerisiers fleuris Car tel est le bonheur de cette solitude Qu'une caresse toute plate de la main Redonne à ces grands meubles noirs et taciturnes La légèreté d'un arbre dans le matin.
René Guy Cadou

Toi Dans une tour de soleil Toi Dans la terre Avec mes ongles retournés Toi N'en déplaise aux loups Qui cernent mon sommeil Toi Dans la mer A la pelure fraîche lavée Avec les mille doigts du bonheur Avec le fuseau des heures enlacées Avec les continents à la dérive Toi Dans la chambre où je veille Épaule contre ma joue Fougère qui parle dans les vitres Arbre du sang qui me dessine
Toi A plein coeur à pleine voix Toi Dans les souvenirs à venir Pour l'enfant que nous n'avons pas.
Hélène Cadou
Arbre du sang qui me dessine…
Des paroles claires à aller se jeter dans le jour…
Bonjour Mon…
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Mine de tout je taille à des seins tiens
l’Arbre d’Espérance
aux fruits pleins…
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Cela me rassure que cet amour si singulier n’attire pas les foules, moi…
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Ils sont si beaux que même le soleil est jaloux de cet éclat…
Et « celui qui entre par hasard dans la demeure d’un poète » est jaloux de cet éclat, encore plus que le soleil…
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