
ENTRE TIEN EMOI 116
La banalité de l’époque voudrait paraître qu’elle ne se montrerait pas mieux. D’où la poussée d’un essentiel se passant d’efforts. Ne rien chercher. Laisser venir pour garder l’âme des choses. Et sortir des états creux de situations vides. Les propositions se faisant admiratives ne sont destinées qu’à faire reluire le donateur. Cesser aussi de faire paraître ce qui a vu jour dans un désir d’enfant à deux. Le voyeurisme entaché par son dédain de l’intime. Depuis NOUS en début d’année plus de 60 témoins ont succédé à la barre. Le jardin est riche d’un état d’absolu qui l’appelle au secret afin de n’être pas gaspillé
Tu écris à l’imprimé du tableau, je peux te voir par le déboutonné de la veste
Ta chaise remue, bat des pieds, chauffe du coussin
De mon côté dans ce no man’s land qui précède l’expo le pinceau a la tête à l’envers et le chevalet reste attaché à l’anneau
Pourtant sous l’averse la mer chantonne, on voit les gabiers à quai et les filets qui sont en tas avec les bouées de marquage. La file des curieux fait le tour du phare, on n’y voit rien en plein jour
Je flotte dans la pensée d’un autre voyage, tu t’approches d’un temps d’arrêt attendu. De la musique en cours nous avons éteint Vianney comme une contre-référence
Où est la Bande à Bertin, compagnons de ma jeunesse
Laetitia, l’horreur, fait chaque jour la couverture, l’idole s’est pris entièrement le terrain
A part tes seins, ce qui tombe rien ne relève la flamme chaude de l’arbre en automne
La pierre pompe de l’eau de quoi tenir les vessies hors des lanternes, ma poète quand au bout des bras j’accrocherais les Eaux-Neuves de cette Epoque, la douleur aux reins me fera sourire comme quand tu me dis de venir à toi
Les labours appellent en corps des boeufs à l’attelage
le cheval auprès de la porte dessine des fleurs pour couper le barreau des cages
J’ai la langue à la mangeoire comme un itinéraire en trace
Un tel désir de vivre nos couleurs.
Niala-Loisobleu – 16 Octobre 2019
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