QUE MON COR ME GARDE


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QUE MON COR ME GARDE

Le bord ourlé d’herbes folles

la tête en chavire

D’un trait sortir à main levée de la règle

on tue l’enfant pour moins en exigeant plus d’inter dit

fleurs du taire des cuisses muselées réduites en corps au pendu de la ficelle

navrante histoire de culte d’ne artificielle intelligence

Quand du morceau de sureau fermé d’un papier de soi à chaque bout, sortit le bruit d’ô du petit-moulin, un castor d’âge respectable tapa les trois coups autrement qu’un gendarme du code de conduite hypocrite

Je montre encore mon cul à tous les pas sans.

Niala-Loisobleu – 05/10/19

2 réflexions sur “QUE MON COR ME GARDE

  1. Ah mon…C’est au Goffette romancier que j’ai pensé cette fois…Et ce récit « Une enfance lingère »…
    T’en donne des extraits….

    « A voir le trouble que cette expression provoque encore en moi, un peu comme si je me présentais nu devant ma mère, je ne suis pas loin de penser qu’elle a joué dans ma vie un rôle important ; que plus qu’une ligne de la main elle a été un signe prémonitoire, un avertissement.

    Le cul, la soie. Le cul et la soie. Le cul dans la soie. L’association de ces deux mots, déjà si choquante à mon oreille, ne laissait pas d’intriguer le petit amoureux de mots que j’étais Il y avait aussi là-dedans quelque chose d’incongru, entre honte et volupté,,qui me mettait mal à l’aise. A la campagne, et pour un gamin des années cinquante, élevé à la dure presque sous le bénitier, le cul n’avait pas la réputation flatteuse qu’il a de nos jours. C’était une chose commune et, somme toute, plutôt méprisée. On s’en moquait à l’école et dans la rue, on se gardait bien de l’évoquer à la maison. ”

    […]Le mot banni entrait aussi dans nombre d’expressions familières et familiales, dont la plus fréquente était “un coup de pied au cul”.J’en faisais les frais plus souvent qu’à mon tour. Et qu’on le nommât “derrière” comme à la maison n’atténuait en rien la vigueur du coup. Quand à la connotation sexuelle, elle était quasi inexistante pour des gosses habitués au cul des vaches, des poulains et des poules.”

    ou encore

    Pour moi, les soirs d’enfance à la campagne ont souvent ressemblé à des couchers de soleil sur de la neige, des couchers tristes et brutaux qui consistaient non seulement à jeter en plein hiver un corps tiède dans des draps glacés, mais encore à souffrir en guise de dessert, de bonsoir, de câlin maternel ou de lecture, une de ces expressions chères à mon père, et qu’il m’appliquait comme une gifle : « Allez, ouste, le cul dans la soie! ».

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