RIEN D’AUTRE
Lui tenant la lampe d’Aladin par la mèche
il lui dit tais-toi
il fait un tant à ne pas perdre
regarde j’ai les doigts bleus
ton bord de mère à la bouche
Le sel que tu es
me fera traverser le désert
outre mer…
Niala-Loisobleu – 08/07/19

Lui tenant la lampe d’Aladin par la mèche
il lui dit tais-toi
il fait un tant à ne pas perdre
regarde j’ai les doigts bleus
ton bord de mère à la bouche
Le sel que tu es
me fera traverser le désert
outre mer…
Niala-Loisobleu – 08/07/19

Tenu dans une montagne de moiteur
sans col
je reste contraint
attelé fermé aux campagnes
ces îles que la mer cultive
un oiseau l’un dans l’autre
Ô anémones
de mon enfance revêche au manque d’eau
revenez glisser le noir de votre oeil dans la couleur
les orages dévastateurs battent comme plâtre les femmes-marguerites
droites sur leurs tiges
J’aime, celle qui au plus ouvert de ses cuisses confluente, porte écluse et moulin à marée dans l’anse protégée de la grotte marine, écrivant calanque bleue, les fenêtres ouvertes à dessein en jardinière.
L’oiseau suffoque du jabot, à deux pas de l’atelier sauna
Niala-Loisobleu – 7 Juillet 2019

La plage nage sa dernière vague solitaire
avant le bain collectif
On ne va bientôt plus voir l’esprit d’un château de petit-mousse
L’iode tousse au bord des voitures…
Niala-Loisobleu – 07/07/19

A l’abri son gazon tient la force nécessaire à cet éclat qu’à la rosée
couché sur le flanc l’hortensia étale sa poitrine
là où le pin fut je ramasse de vieilles aiguilles pour recoudre le drain
jusqu’au cerisier qui perd ses cheveux avant l’automne
Je marche dans la pensée positive de ton sourire tout entier attaché à la clématite gaillarde
et j’appelle le porte-faix sur le quai
pour sortir la lourdeur du ciel du reflet.
Niala-Loisobleu – 07/07/19

Etendus sur le sol comme des pigeons de St-Marc ils penchaient d’une circonvolution à une génuflexion qui court d’un rideau à l’autre pour la miction du porte-saut
être des premiers à la chaise-percée du monarque
ça me glace
Les roses grimpeuses
mieux qu’une bougie odorante
Les vols d’oies sauvages
mieux que l’escadrille de France
La Goulue en armature à Lautrec
mieux qu’un produit pharmaceutique
Moi à ch’val sur m’amazone
mieux qu’une vente fallacieuse sur Internet
Mes visions mystiques à laisser le doigt dans la serrure de la Porte Verte
mieux qu’un pronostic aux élections munies si pâles
Fou d’amour
pareil que de Bassan
je vole la garrigue pour un placement en cellule de grisement…
Niala-Loisobleu – 06/07/19

Quand à la nuit tombante un cri déchirant
t’attira par chance
quatre
à quatre feuilles…
Niala-Loisobleu – 06/07/19


Une parole se fit geste
inversant le sens du ressenti
Dire secousse d’une écriture plane saute le fond en surface
comme l’air qu’ils prennent en faisant mine d’écouter
L’écho de tes cordes
me met les doigts sur l’instrument oiseau branchu
à fil continu de la marguerite tenue
Niala-Loisobleu – 05/07/19

Puisque nous sommes mortels,
Puisqu’en nous, déjà, cheminent
Les ombres et que le temps montant
Comme un gravier s’éboule,
Puisque s’élancent à la course
D’autres soleils,
En nous, pour publier l’instant accompli.
Avec les mots et les choses qui les portent
Dans la plus grande attention, la nudité
De l’âme quand elle s’éveille avant le jour.
Nous choisissons le témoignage.
Car nous sommes responsables.
Non de ce que nous avons fait.
Mais des promesses non tenues.
Ce n’est point de ne point avoir fait le mal.
Les mains quittes ne sont jamais pures.
Il faut les avoir noires de terre,
Saisies en leur travail, armées.
Il fallait toujours parfaire.
L’ordre du monde le demande.
C’est par les rêves tenus
Que se fait notre alliance.
Je n’ai pas assez aimé.
Sur le seuil avec beaucoup d’ombre dans le dos
Je n’en finis pas de regarder une rose.
C’est la dernière de l’été.
Ma mère aimait cette chanson.
Il est resté quelque chose d’elle dans l’automne
Comme «Soyez heureux» ou «Amitié d’un convive absent».
Je n’en finis pas de poser comme sur une photographie
Avec un chien à mes pieds.
On reconnaît le pied de vigne, le géranium.
L’entaille au cœur qui marque la saison
Comme autrefois lorsque nous grandissions
Ces dates et ces traits cernant nos tailles juvéniles.
Je n’en finis pas de poser pour retrouver un jour d’hiver
Ce qui fait vivre éternellement ce qui dure peu :
Le pas du voisin sur la route, le chant de l’électrophone
Qui part du cœur de l’été blessé
Et dans les marges de ce soir blanc s’approchent
Les phalènes, les champs lunaires indivis,
La paix descendue du haut des peupleraies,
Brusque présence
Qui fait taire pour un instant
Toutes les bêtes de la nuit
Jean Malrieu
Assis en face de moi quand mes mots où sont-ils allés
la glace m’envoie un like et point barre
alors que le pédant se voit félicité pour un mauvais brouet
Pourquoi ?
Je déplais mais sert
M’en fous
se défaire des abonnés qui se taisent alors que je leur parle sera ma dernière réponse
je suis pas un faire-valoir
Niala-Loisobleu – 05/07/18
Vous devez être connecté pour poster un commentaire.