LE TANT QU’IL FAIT


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LE TANT QU’IL FAIT

 

Composer la couleur sans se tromper de verbe

et au présent éviter l’imparfait

juste pour ne pas faire fuir le futur

Tu sais de là, la toile a pris la direction du chemin le plus sûr  pour rester bleue en ce jour classé rouge. Une campagne joue entre les arbres à tenir des vignes sur son dos. Les petites maisons blanches ont les yeux si ouverts que sans mentir elles sont face à la mer. Quelques autochtones disent avoir vu un bateau passer dans la rue de la fontaine à une heure de forte chaleur. Le cheval qui le tirait, employé du ramassage des algues, chantait une chanson de coquillage revenu de colonie jolie. Pas un garde-champêtre ne l’a arrêté pour outrage à la pudeur. Sur le banc du haut un couple s’aime. Quand tu apercevras le bruit du timbre de mon vélo tu pourras décacheter l’enveloppe de mon sourire. Il est pour toi, tout contre.

Niala-Loisobleu – 12 Juillet 2019

4 réflexions sur “LE TANT QU’IL FAIT

  1. Vois tu

    C’est que j’ai à nourrir l’innombrable famille de mes sourires

    et l’étonnement fleurit têtu dans l’habitude

    Le temps harassé s’éloigne rouge et courroucé

    de voir qu’il est tout entier contenu

    dans mes pichets

    mes nappes

    et tous mes visages changeants

    qui rient de te surprendre

    toi et l’instant

    Barbara Auzou

    C’est ce qui s’appelle écrire en même tant et le cheval est bien arrivé, il m’a avoué être chez lui enfin et s’est aussitôt remis à chanter….

    J’aime

    • J’aime ce poème pour sa joyeuse spontanéité. Il m’arrive plein coeur et gai comme un vin frais qu’on descend boire à la cave. Le cheval en chante plus fort que le cocher. Tiens-toi au bord, Ma…

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