
DANS LA BRAISE DES YEUX
A l’ultime flamme les jambes ratèrent le pas par la voie des yeux, disparue. Pourtant au plus profond des cavités l’image n’a voulu jaunir, ce bleu jamais connu demeure au milieu de ses clefs, gardienne sûre. J’ai entendu la sirène comme un dernier salut, au pied de la toile éteinte venir remplir son office. J’ai du ramper comme le blessé mortellement atteint qu’une énergie plus rebelle pousse en corps à croire. Tirer le nerf au levier, un fil à plomb surgit comme le premier commandement du choix de vivre. Qu’est-ce que ton âge viendrait ajouter à ce four, gamin, tu as plus le caillou dans la sacoche du mollet ? Il n’y a pas de mal à ce que la chaîne saute dans une pareille conjonction d’embûches climatiques. Tu ne mourras pas de canicule mais de sécheresse venue de cet amour que tu barrerais de son courant. Ne taris pas le seul rêve qui t’ai voyagé au-dessus des territoires dévastés, vis-le comme l’unique ensemble de ta ruche. Sous l’herbe brûlée la source est trop profonde pour tarir.
Niala-Loisobleu – 11 Juillet 2019

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