LE MARTEAU SANS MAÎTRE
Je tire le matin
il m’a semblé entendre un soupir
venu de la toile prise encore endormie
Cette fraîcheur passe en courant d’air
de la Chaume au jardin par la blancheur d’un Titane
La vase sur la peau des reins, le gravier sur le nerf optique, tolérance et contenance. Absolue aridité, tu as absorbé toute la mémoire individuelle en la traversant. Tu t’es établie dans le voisinage des fontaines, autour de la couque, ce guêpier. Tu rumines. Tu t’orientes. Souveraine et mère d’un grand muet, l’homme te voit dans son rasoir, la compensation de sa disgrâce, d’une dynastie essentielle.
René Char (Le marteau sans Mâitre)
La peau de lin sous ma main parle du soir interrompu, elle va au retour de l’histoire à suivre, ce que j’entend au bout de mes doigts gauches est le pouls du tambour néandertal inscrit vivant dans la pierre. Il me parle, s’insinue, glisse, tout ondule, la raideur de la pensée s’assouplit, dis-moi ce que j’ignore. Appel, appel, appel…D’où veniez-vous, où êtes-vous partis ?
Niala-Loisobleu – 30 Juin 2019

Nous savons si bien de ce qu’il en est du bruit labouré par la dragée des dents
que tu préfères embrasser ma joue de juin et mettre des fruits dans ma poésie
et dans ma bouche la mémoire malmenée de tous les printemps
arrachée à la douleur des jardins
Et tu me demandes à genoux de reconnaître que la fable des fleurs s’est bâtie
sur des chants qui vont bien au-delà de nos vies
Mâchant au cœur la marguerite je te réponds oui
Barbara Auzou
Ce qui est atteint ne s’en va pas au petit matin, Mon…C’est là pour toujours…
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Au trou de la chaise forge le métal
du souffle du chien ui fouette l’air de sa queue
l’enclume amarre de tout son poids, Ma…
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Notre secret détient la connaissance des eaux souterraines dans leur réseau universel. Ton brumisateur Ma m’entre dans la pièce d’eau pour que je donne à boire à la fleur que tu portes…
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« il m’a semblé entendre un soupir
venu de la toile prise encore endormie
Cette fraîcheur passe en courant d’air
de la Chaume au jardin par la blancheur d’un Titane »
et
« La peau de lin sous ma main parle du soir interrompu, »
Au risque de faire hors sujet (puisque le sujet est la célébration des noces de la peinture de Niala et de la poésie de Barbara), je sors de ma réserve habituelle, pour te dire que ces mots me touchent vraiment… Le poète Ruben Dario écrivait « ya no hay Princesa que cantar »… et pour moi, il n’y a de prince que l’art pictural, et le soupir venant de la toile tendue (la peau de lin) est l’expression absolue de ce qui est essentiel pour mon imaginaire… Merci donc pour ces mots (même si, même si… je les ai retenus hors contexte). Je vous embrasse tous les deux, Barbara et Niala.
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La vie dans sa triste vitrine garde en réserve le sens profond pour un imaginaire tout simplement grandiose.
Merci Eva c’est bien que tu sois là.
Je t’embrasse…
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Oui c’est bien que tu sois là
et non tu n’es pas hors contexte, Eva,
Il y a des chants qui vont vraiment plus loin que nos vies…
Je t’embrasse aussi
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