L’HORLOGE DU CANIVEAU 1
La rue reste le siège de mes premiers pas. De la rue de Verneuil à la Gare d’Orsay, à peine quelques pas à franchir. Aurais-je eu la prémonition du musée qui naîtrait bien des années plus tard ? Je pense que oui.
L’énorme pendule est le seul témoin à demeurer aujourd’hui
Sa fascination n’a pas faibli
Delvaux mon vieux complice, fumée de train à vapeur, lointains horizons, autre monde, une vision partagée des gares avec les gardiennes de phares sur leurs rails d’où est sang.
Nous sommes sur cette traverse, ramenés sans cesse au doute, comme une marée qui ferme le rêve qu’elle a ouvert et le refait comme s’il pouvait être plus grand.
Je suis en salle d’attente de jeunesse, dehors les années passent. Les pas perdus à la consigne, comme des enfants que j’ai toujours perdu.
Le train recule et stationne en avant.
Niala-Loisobleu – 27/06/19

Contrainte
Court et s’attarde sur mon front
lente et s’abîme en mon sang
l’heure passe sans passer
en moi se sculpte et se dissipe
Je suis le pain pour sa faim
moi le coeur qu’elle déserte
l’heure passe sans passer
effaçant ce que j’écris
Amour qui passe et peine fixe
en moi combat repose en moi
l’heure passe sans passer
corps de mercure et de cendre
Creuse ma poitrine et ne me touche
pierre perpétuelle qui ne pèse
l’heure passe sans passer
et c’est une blessure qui s’enflamme
Le jour est court l’heure immense
heure sans moi moi et sa peine
l’heure passe sans passer
en moi s’enfuit en moi s’enchaîne
Apremio
Carre y se demora en mi frente
lenta y se despeña en mi sangre
la hora pasa sin pasar
y en mí se esculpe y desvanece
Yo soy el pan para su hambre
yo el corazón que deshabita
la hora pasa sin pasar
y esto que escribo lo deshace
Amor que pasa y pena fija
en mi combate en mi reposa
la hora pasa sin pasar
cuerpo de azogue y de ceniza
Cava mi pecho y no me toca
piedra perpetua que no pesa
la hora pasa sin pasar
y es una herida que se encona
El día es breve la hora inmensa
hora sin mí yo con su pena
la hora pasa sin pasar
y en mí se fuga y se encadena
(Octavio Paz)
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Entre vue en estompe
Le tic-tac marque l’enfoncement d’aiguilles
Du train qui patine…
N-L
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Mes vaches douces mâchent la ferraille de leur infortune…
B.A
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Brûlée l’herbe dévernit l’entrain. Dans la confusion apparaît un mat asséché et terne…
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Un mât agressé par ton odieux
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Je reprends ce commentaire coupé …Un mât agressé par une mer houleuse, aux flancs difficiles…et sans yeux
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D’une aisselle exposée aux convenances, l’outre quitte la mer sans gouvernail. Les temps modernes c’est le marre au diable tout rouge…
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L’odeur entre deux valises dans le repli du bagage demeure. Sous la grande voûtes vinrent les premières fumées du petit-bateau….je n’ose pas marcher en ces lieux, ici je ne peux que flotter…Merci Julie.
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L’odeur des voûtes,
Me fait flotter
En ces lieux poétiques.
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Voûtes flottate telle une planche Juju ?
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Une planche d’eau surtout Niala.
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