TON AUX DIEUX
Quand au dire
ces mots qui coulent de fausse fonte
leur rendre l’air nécessaire
pour qu’ils respirent.
Niala-Loisobleu – 27/06/19

Quand au dire
ces mots qui coulent de fausse fonte
leur rendre l’air nécessaire
pour qu’ils respirent.
Niala-Loisobleu – 27/06/19

A bord de ma pierre de voyage
le chapiteau gratté des ongles
je renverse la charpente marine
ne nous laissez pas succomber au mirage climatique
ce qui dense sur le sable n’est qu’effet d’optique
je franchis le paravent pour attraper ton corps en vérité et l’immerger au fond de mes paumes, puits à genoux lâche la colombe aux soubresauts de l’olivier, vois la fontaine du patio comme elle chante, le bougainvillier grimpe la blancheur du mur de son érection rose
Quand les veuves prendront le chemin de la prière, nous borderons le lit de la rivière de coeurs à prendre, guitares allumées.
Niala-Loisobleu – 27/06/19

Trois roues
le béret pèlerine
sur l’écho des dernières voix
d’un train pour Chevreuse à la vallée
Clair-obscur
la vie qui commence
met un terme aux jeux interdits
Demain
derrière l’orage d’une atrocité humaine
dont certains cris venus des Tuileries
sont resté fichés dans la chair de la pierre
l’Art sortira du cimetière
Les culbutes du tant cherchent la ouate de l’herbe
fasse que j’en roule en échappées, elles seraient un peu d’air sous la fonte du bitume
pour la cadence du mouvement de l’horloge.
Niala-Loisobleu – 27 Juin 2019

La rue reste le siège de mes premiers pas. De la rue de Verneuil à la Gare d’Orsay, à peine quelques pas à franchir. Aurais-je eu la prémonition du musée qui naîtrait bien des années plus tard ? Je pense que oui.
L’énorme pendule est le seul témoin à demeurer aujourd’hui
Sa fascination n’a pas faibli
Delvaux mon vieux complice, fumée de train à vapeur, lointains horizons, autre monde, une vision partagée des gares avec les gardiennes de phares sur leurs rails d’où est sang.
Nous sommes sur cette traverse, ramenés sans cesse au doute, comme une marée qui ferme le rêve qu’elle a ouvert et le refait comme s’il pouvait être plus grand.
Je suis en salle d’attente de jeunesse, dehors les années passent. Les pas perdus à la consigne, comme des enfants que j’ai toujours perdu.
Le train recule et stationne en avant.
Niala-Loisobleu – 27/06/19

L’imagination sauve
d’une réalité qui se rattrape
toujours au même défaut
les mots viennent
les mots partent
les maux restent jusque sur le sable
les mots ont du mal à se faire acte
Les soldes rient du marché.
Niala-Loisobleu – 27/06/19
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