ENTRE TIEN EMOI 101
Prenez votre sinche avant d’aller aux vignes rappela la cagouille, c’est un jour qui mouille.
La rue que seulement les coulures de dalles habitent, a recours a ses néons racoleurs pour se faire du monde. Les caisses du supermarché ne sont pas toutes ouvertes. On circule sans embouteillages dans les allées. Des caniveaux me reviennent les campagnes de pêche de ma jeunesse. A un point qu’en vérité je me sens moins vieux qu’un râtisseur de curiosité qui n’est plus intéressé que par son smarphone. Dans le écoles les élèves reniflent la fin des cours, un bac pour les vacances ferait leur affaire. Je sors et trouve Ernesto assis les deux pieds dans les flaques. Lancé dans un combat naval impitoyable contre son prof de robinets. Le petit génie est le seul soleil des temps de pluie qui tiennent. Ma parole faut voit la baffe qu’il tient prête pour les parents d’élèves. Avec sa copine Marguerite ils n’ont pas à refaire le monde, ils sont de l’autre. La couleur dont ils se nourrissent leur pétale l’âme arc-en-ciel .
La baie se profile dans son costume de peau
Le grand tilleul, une sorte d’arbre à soi pour les nuits blanches, abrite les derniers oiseaux de la Chaume.
Des mareyeurs au matin sortant d’un endroit que je nommerai pas voyaient clairs malgré leurs cernes sous les yeux. Dans le vide de la criée les premières moules quittaient les bouchots. J’entendis le livre se relire une dernière page, au moment où la bouilloire siffla le départ. L’abri de la remise à outils avait du temps devant lui avant d’ouvrir. Ernesto s’approcha dans une partie des Jeux d’eaux, sa baguette magique croustillante en main. J’entrevis ton oeil qui se baladait au bout des tiges de coquelicots. Comme la table du jardin était sortie je t’ai cueilli pour me faire un bouquet.
J’ai cru longtemps qu’il suffisait de toucher
le bois d’une table pour marcher avec la forêt,
de caresser le galbe d’une statue pour donner
un corps tout neuf à l’amour, de croquer
un fruit vert pour que s’ouvre à nouveau
le jardin de l’enfance et que la mer appareille
qui était blanche comme tout ce qui endure
sans parler le feu des longs désirs,
j’ignorais
que là où l’enfant peut entrer de plain-pied
un mur se dresse que le temps a bâti
avec nos coeurs aveugles, avides, nos belles
promesses, nos serments de papier,
et c’est celui-là même où nos rêves se brisent
que tu défais, poète, pierre après pierre,
avec des mots de rien, des mots de peu
que les pluies ont lavés, les silences taillés
comme un diamant dans la lumière des jours.
Guy Goffette
Je pris la main d’Ernesto, l’emmenai chez-moi, lui promettant que plus jamais il n’irait à l’école.
Niala-Loisobleu – 05/06/19

Ainsi marchons-nous, mon étonnée,
sous des soleils chimériques,
les yeux battus par la pluie
et les pas compliqués par la hâte,
dans les environs de l’espoir.
A l’assaut, à l’aventure,
entre les pièges du sommeil
et la puissance du sourire,
contre les murs et sans céder…
Jean-Pierre Siméon…
Mes yeux accrochés au bout des doigts pour te voir mieux en ces heures silencieuses, je t’aperçois dresser la table champêtre…Ce n’est que bien plus tard, avec la complicité invariable d’Ernesto, que je me rendrais compte que tu m’avais accroché des coquelicots dans le dos…
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Le rebours des lèvres cause parfois ces quiproquos. Comme une faute de page fait des erreurs de lit.
La pluie tient la respiration en ailes. Le regard tient bien sur ses jambes. Quand je te touche c’est tout vert. Alors j’entre.::
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Alors bonne partie champêtre, Mon…
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Une goutte sur la langue de mojito, Ma…
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L’attrait de la menthe….
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L’attrait d’union sacrée…
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La bergère et l’anneau…
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Il était une berge aire
Qui ne fit pas faute œil
Au repos…
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Fais-moi un tapis de mousse…
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Restez mousse et jamais n’être amiral…ah epi éclater de rire au moment que ça roule…
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