
VENUS DE CHEZ TOI
Une mer roule quelque part, des ailerons tendent le bec au ver hors du nid, la terre ira-t-elle au four pour ressortir brique, il est immémorial que l’épée s’adresse plus à l’homme qu’à la corrida, pourtant c’est la tauromachie que l’on réprouve. Au seuil du passage je regarde l’enfant s’accommoder d’une ignorance de calcul. Toutes ses billes roulent en bonbons sur sa langue. Un jeune poulain attrape la course céleste de l’indien comme la majorité rétrograde en réserve des grandes prairies de cartes postales. Elle a la poitrine gonflée la région de ma couleur, le souffle du mot qu’on ne comprend pas, l’écriture qu’on enseigne pas. Aux tables de rencontre on me digère de travers. Les jambes nues des terres à sainfoin laissent l’empreinte de leurs transpirations jusqu’aux écuries d’Augias. La mousse amasse les lointains rivages du côté le plus proche des jours. L’ombre percée de l’étui à violon tient l’archet par la main.
Niala-Loisobleu – 1er Juin 2019


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