SOUS L’ARBRE


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SOUS L’ARBRE

Les neiges d’antan devenues roulantes mis à part un bonhomme  sur la chaussée on est plus bloqué dans ce coin. Tant de soleil se faufile à tatin que les paumes s’en renversent en entrant dans le coeur du jardin. Un silence corps à corps au milieu du soir tombé au bas de la vallée laisse la place au dénivelé de la pensée écrite à la craie. Le chien a caché la balle. Avec autant d’oiseaux et une cigogne l’air ne se retient plus de chanter. Je suis à la butée des  étoiles à portée. Le livre ouvert se tient assis sur la chaise métallique. De mon crayon j’y inscris mon nom.

Sous l’arbre
un bruit de voiture glisse
Les marguerites n’ont pas baissé la tête

De leurs lèvres jointes ils arrosent les tomates à la langue de chez-nous. Le vent, le regard en dessous remonte à la peau. Le vert plein déborde d’amour

Niala-Loisobleu – 27/05/19

4 réflexions sur “SOUS L’ARBRE

  1. Les feuilles des arbres titubent de vent de lait et de lumière, les tomates ont des gestes de bras qui se rejoignent. Je les ai vus refaire un jour grévé d’étoiles d’un geste d’épaule…Et tout s’inclinait vers leur sourire…Le monde existe sans raison autre que cette entente là, gardienne des baisers et du dedans sauvage…
    Dans les marguerites, des mots attendent demain…pour renouer ce que ce monde étranger à la beauté, défait au matin…

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