L’ALLÉGRESSE
Les nuages sont dans les rivières, les torrents parcourent le ciel.
Sans saisie les journées montent en graine, meurent en herbe.
Le temps de la famine et celui de la moisson, l’un sous l’autre dans l’air haillonneux, ont effacé leur différence.
Ils filent ensemble, ils bivaquent!
Comment la peur serait-elle distincte de l’espoir, passant raviné? 11 n’y a plus de seuil aux maisons, de fumée aux clairières.
Est tombé au gouffre le désir de chaleur — et ce peu d’obscurité dans notre dos où s’inquiétait la primevère dès qu’épiait l’avenir.
Pont sur la route des invasions, mentant au vainqueur, exorable au défait.
Saurons-nous, sous le pied de la mort, si le cœur, ce gerbeur, ne doit pas précéder mais suivre?
René Char

Allégresse de cette terre notre que nous nous sommes liée…
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A l’antre libre, Ma….
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A nous regarder, ils s’habitueront…
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