Le ciel bleu-épais retient le souffle d’une envie légitime. Posant sur les cassures du sol des arbres fruitiers.
Les jarres comme des seins lourds ouverts invitent les senteurs corporelles à se moudre en une seule huile.
On sent le lièvre en embuscade parmi les plantes aromatiques se frayant un chemin entre les cailloux et les oliviers aux troncs torturés par le désir de paix. Si le lieu brûle de lui-même il montre une indicible tranquillité satisfaite. Le village s’accroche à la montagne. Gardant dans le ventre des patios cette profondeur que la ville ignore.
Dans la brume de chaleur je tire le premier clocher
Avant la cloche des oiseaux ont appelé à l’ultime prière
Un enfant dresse la tête
Ses yeux tiennent la ficelle d’un cerf-volant enroulé à la pergola babylonienne
La Palmyre en fond de scène
Une odeur de chercheurs de pétrole dresse ses puits dans l’acide regard du reptile-fouisseur. Quand de l’autocar descendent des yeux bridés je me sens transpercé par une douleur vertébrale. L’intelligence artificielle est en voyage scolaire. Écoute, je ne me trompe pas, c’est le glas.
Alors refermant mes yeux sur ma réalité, des frondaisons sort le chœur aux hautes voûtes d’une charpente de bateau renversé. Passé les chapelles blotties dans leurs niches nous voici face à l’autel. Des arums déversent l’espoir de pureté de leurs fonds baptismaux.
Niala-Loisobleu – 20/05/19


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