ENTRE TIEN EMOI 85
Le fleuve coule allongé sous mes yeux, un cygne passe…Prémonition ? Le gris frigide qui traverse les années en arrière sent le mouvement du courant présent. L’escalier vibre, secoué par palier, de haut en bas. Une porte entrouverte sous les Toi. La voix de l’arbre cherche le mot juste. Se clarifiant je l’entends, la reconnais je sais que ça n’est pas Robert, quelque chose de sympathique, non pas assez, je peins le titre arrive, puissant
« S’ECRIRE, S’ECRIE-T-ELLE !
Je vois le chemin de l’atelier à travers l’allée du jardin, les acanthes se touffent, remontent la garde, l’herbe boutonne. Le ton se veut plus grave. Changement de mode, Marguerite est assise sur le banc de pierre, la mente s’étale, la vallée monte vers le ressenti qui n’a pas à se justifier.
J’étais enceinte jusqu’aux dents de tous les mots d’amour et je ne pouvais plus accoucher d’un seul.
Le Marin de Gibraltar – Marguerite Duras
Dans la passion, on devient poreux, ouvert, troué. On ne peut plus rien entendre d’autre.
L’amie de Michèle Manceaux – Marguerite Duras
L’amie de Michèle Manceaux – Marguerite Duras
Écrire – Marguerite Duras
Sur ma langue je sens venir une larme humide, mes yeux saisissent l’instant du mot inventé, couleur d’une vérité sortie de la gangue, Seul de Deux.
Ma a entendu le chien se précipiter, la porte est ouverte. La toile se remplit.
Niala-Loisobleu – 04/05/19

Mon,
S’écrire…C’est ce que ne cesse de faire Ernesto sous le regard tutélaire et bienveillant de Marguerite…Sourcière des paroles avançant sur le pas du silence…La passion comme papier buvard et si peu de gens se laisse traverser, dit-elle…
J’ai du vers-de-bleu qui me pousse à la langue….
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Figue-Toi qu’à peine je paumais le sein de ton tronc qu’un bouton dur de fraise garrigua…
La passion ne risque pas de me perdre, Ma…
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