
ENTRE TIEN EMOI 82
Ce fut au réveil que cette impression s’immisça profondément dans ma pensée. Rien de calculé une idée forte c’est tout qui fait qu’on la suit. Qui plus est quand c’est muguet.
CREUSER L’ESPACE D’UN BAISER
Première note
Au foret du silence :
Une porte …
A l’envers de l’élan –
Qui s’annonce
Sonnant …
Mais alors l’arrêt
Forge un songe dansant
Au creux des sens …
Sortilège et florilège –
Ouverts ensemble –
Épongent
L’oubli
A creuser du sol
Le souvenir ne faillit
Que pour celui
Qui n’ose
Faire siéger d’abord
En surface
La rose de
L’ailleurs mordant
De fièvre
Porte à l’envers :
Face intérieure du verbe
Allégé par le songe
Qui ne se cache
Ni ne s’enferme dans
Un extérieur
Errant
Ici – les doux bruits qui s’enchaînent
Aux lueurs de la nuit –
Ne ferrent pas
Le cheval
Pénétrant l’être
De ses mille et cent pas
Au galop sur
La verticale
Des mots
C’est l’heure d’en-ville
Où s’enfilent des rameaux de chaleur
Sous le auvent – dans les halos
De réverbères savants …
Face aux couloirs
D’un horizon
Secret …
Tu écris partant de ce qui sonne
Dans des onces
De miracle
Que n’envahissent
Les « bonzes »
Assis au cénacle du temps
C’est l’instant qui foule avec tendresse
Le grand fond où roulent
Les caresses des
Plus poignants
Désirs accrochés
Aux voix des regards
Qui cognent
Leurs sourires sur
Les lèvres des
Rêves
Tu écris et l’oisive gueuse
Du poème te toise
Et tu creuses
L’espace d’un baiser
Avec le foré du
Silence …
Le mot imprenable
Qu’est l’amour
Se libère
En lançant ses éclats
Rougissant de
Musique
Serrée
Sur la rampe du proche et –
Insatiables – hérétiques –
Se trempent du toujours
Les joues de l’âme
Qui ont gonflé
Au souffle de
La présence
Tenue nue maintenant
Dans la nuit où
Vient de slamer
La porte des
Poètes …
Alain Minod
L’entre-temps qui règne en ce moment de réinstallation de l’atelier est la cause de ce ressenti. L’envie de peindre monte de plus en plus, l’impératif est irrépressible et il faut terminer le réaccrochage de fin d’expo. J’ai la sensation de tes doigts que démangent le retour à l’écriture commune. Chaque vibration corporelle qui te te traverse me touche simultanément.
C’est physique, sensuellement charnel la couleur de cette atmosphère.
Alors je fouille des yeux pour m’enduire de ta vie intérieure, c’est l’âme qui parle, c’est elle qui veut caresser.
Une nudité visuellement grossie accentue les courbes, développe la géographie corporelle, sa nature, son climat, sa spécificité régionale, ses courants, son accent, son terroir en un mot sa culture.
Alors j’explore, Ma…
Niala-Loisobleu – 1er Mai 2019
Et voie Mon, comme chaque geste simple prend ce caractère sacré que seul l’amour peut porter…Tout porte à la cérémonie du simple. C’est d’une beauté au bord des larmes…Le lilas chante en coeur avec l’arbre de Judée, le saule crevette exubère déjà, les pieds de tomates défient les saints de glace…
L’écriture-peinture plonge ses mains dans le terreau de l’attente vive, pour le sacre final…
Merci d’être, sans jamais te casser, iris, ma fleur de gravité. Tu élèves au bord des eaux des affections miraculeuses, tu ne pèses pas sur les mourants que tu veilles, tu éteins des plaies sur lesquelles le temps n’a pas d’action, tu ne conduis pas à une maison consternante, tu permets que toutes les fenêtres reflétées ne fassent qu’un seul visage de passion, tu accompagnes le retour du jour sur les vertes avenues libres ».
Extrait de Lettera amorosa./ René Char.
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Laisse-moi goûter aux délices de ton jardin. J’en porte le moindre au plus grand avant de te répondre Ma…
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Réagissant à ton écriture vibrante je te réponds en couleur que ta rosée rend fluide.
Tu sais le ballant des seins affranchis
La vague Océane des coques fessières
L’ouverture des hublots pris dans les algues
Les sabords canonniers des aisselles
Ces lofts bord à bord du jardin rendu flottant
Pour qu’au cri du vent le corps averti balise
A la hune et à l’an d’eux
Ma menthe à l’ô
l’ombilic profond…
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