MA, INDIA SONG-MOI
La butée des étoiles crevant les murs de pénombre, soupiraille
Mékong, Mékong d’ailes t’as
Les bambouseraies sont si épaisses que tu sièges au rotin de mon jardin
Une pluie d’échassiers blancs sur l’eau boueuse d’un souterrain clandestin
Sur l’estrade des voix enfantines portent costume autour de leurs pupitres – blancs encriers retenant les mots-bleus – reste-t-il un cheval pour détrôner les buffles du labour au mi-mollet des rizières
Dans l’orientale promenade asiatique qui fument encens, tes cuisses de printemps s’ouvrent en file amant sur le citron vert incisé de tes yeux chocolat, dessein lourd du lit et trois. Un mari choisi vouloir. Elles disparaissent dans les tunnels les années illusoires. L’âge pose enfin l’origine de sa naissance en année 50
Me voici sur la Rive-Gauche, Seine épique, des cavaliers sont en route pour le Graal, j’ai ton écharpe autour des reins. Les torches d’un donjon sortent de la cheminée monumentale. Toujours de veille, tu grattes l’espoir qui se regarde du haut des remparts
India Song
Langoureux ton corps devenu liane glisse aux roulés-boulés
de nos états érotiques
Femme
Que je peins
Dans ta lettre-or-née
En pages sur tous les murs
Comme je t’aime…
Niala-Loisobleu – 28/04/19
Et c’est « Sérénité qui me revient:
Quand il sera évident
Que la part d’ombre s’accroît
Sur un ciel de poussières et de sentences
Et reste perplexe au seuil du sensible lendemain,
Je prendrai ma mendiante par la main
Et fermerai ses yeux trop grands
Pour que cesse enfin la danse de la faim et du couteau
Et le chant inconsolable au ventre gorgé d’eau.
J’insufflerai la patience à l’insecte de son corps
Avant de le confier au fleuve qu’on remonte lentement
Qui berce la colère et conte au sampan
Des histoires d’amours solaires et de paravents d’or.
Rendue à la mer ravie, l’enfant intacte d’hier
Se balancera au croissant blanc
D’une sérénité lunaire.
Barbara Auzou, Sérénité/ L’époque 2018/9
Parmi toutes les questions cons qu’on nous pose à nous ranger étiquetés comme il faut dans une belle boîte pressurisée, celle-ci, parmi tant d’autres, revient en boucle:
Et quelle est votre chanson préférée?
Qu’est-ce que j’en sais moi sinon qu’India Song m’a toujours dressé le poil d’origine.
Chanson,
Toi qui ne veux rien dire
Toi qui me parles d’elle
Et toi qui me dis tout
Ô, toi,
Que nous dansions ensemble
Toi qui me parlais d’elle
D’elle qui te chantait
Toi qui me parlais d’elle
De son nom oublié
De son corps, de mon corps
De cet amour là
De cet amour mort
Chanson,
De ma terre lointaine
Toi qui parleras d’elle
Maintenant disparue
Toi qui me parles d’elle
De son corps effacé
De ses nuits, de nos nuits
De ce désir là
De ce désir mort
Chanson,
Toi qui ne veux rien dire
Toi qui me parles d’elle
Et toi qui me dit tout
Et toi qui me dit tout
Paroliers : Carlos Norberto D’Alessio
Monsieur Lacan qui parla si bien de Lol V.Stein aurait pu aussi se pencher sur ce texte-là…Chant de gorge et litanie ,l’impossibilité intrinsèque du mot à dire l’amour fou et son destin à ne faire que chercher à le dire…L’abolition du temps aussi … Un autre côté du temps où des êtres s’attendent, sachant. Mais ne leur demandez surtout pas ce qu’ils savent…Dire tout en ne disant rien, je crois que c’est ce que j’ai toujours voulu…
Et pour cet amour là,, merci et chapeau bas….Mon.
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Là
Quand ?
A trop vouloir dire on aborde tellement au large qu’on déborde. Quand d’eux s’exprime ce qui passe par un chemin bordé d’yeux, ça n’est pas par exhibitionnisme pour satisfaire le voyeurisme. Mais par contrainte. L’indécent n’y est pas convié.
Chanson toi qui me parle d’elle, chanson personnelle.
L’évident ne se dissimule jamais derrière un déguisement. Plus ni impossible.
Ô MA MUSIQUE
Parvenu au gonflement optimal le cahot du cas un fond à l’apporté des eaux. Hors mesure et pesage la distance à courir est délectable pour le cheval de trait. Manuel et le saut entre les cuisses sur son trépied il te tient l’épi à mûrir coquelicots, bleuets et folle-avoine à hurler. Mais à quoi bon dire. Le silence est seul avisé.
Si je te dis seulement Ma, tu me réponds fais-le.
India Song
Chair de poule de haut en bas.
Je t’attends au bord de la mer…
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Le silence plein de sel et de sable aux cheveux,moi aussi
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Me voici sur la Rive-Droite,
Au dessous des Mots Bleus de la Seine,
Chantant l’épique Mékong,
Le regard détourné par les eaux vertes.
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Sur la Seine, tête d’affiche
paume-paume girl
le regard pointé sur le bord de mère…
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eh ben ma Biquette, tu en as parcouru du chemin en si peu de temps….
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Je t’avais bien dit…
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Merci vous deux!
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Merci à toi, ma biquette
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