
ENTRE TIEN EMOI 69
Si par nuages le tant solaire se voulait il n’en reviendrait que de fausse distance. La chaleur montre. La brume indispose la vraie couleur. Les vents inconstants de l’humeur souvent troublent le bonheur de la promenade allant vers. Lorsque Reine et Roi de coeur descendent au jardin têtes-bêches la ruche est en fête de gelée-royale.
Mon bateau pris dans la purée de pois corne à l’azur transparent. Quelques mots d’oreille comme seuls les mains savent la langue, traduisent l’important de ce qui est à dire.
LES FOURRIERS D’AMOURS M’ONT LOGÉ
Les fourriers d’Amours m’ont logé
En ung lieu bien à ma plaisance,
Dont les mercy de ma puissance,
Et m’en tiens à eux obligé.
Afin que tost soit abregé
Le mal qui me porte grevance,
Les fourriers d’Amours m’ont logé
En ung lieu bien à ma plaisance.
Desja je me sens alegé,
Car acointié m’a Esperance,
Et croy qu’amoureux n’a en France
Qui soit mieulx que moy hebergé.
Les fourriers d’Amours m’ont logé.
Charles d’Orléans
Retourner chez soi m’aime au terme d’un court voyage, donne le seul paysage de sa réalité devenue rêve.
Les parfums que les tapis-volants ont seuls le privilège de cueillir, transportent en choeur doux cris et sauts de mous tons.
Bon jour Ma.
Niala-Loisobleu – 18/04/19
Les mots de l’amour parce qu’ils ont cette rareté du sacré exigent l’attente rose et le gué tendre loin des rives du commun…Je t’attends de ce côté du temps qui cultive ce peu de paroles rares…
Bon jour Mon.
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ÉCRIT A L’ENCRE VERTE
L’encre verte éveille des jardins, des forêts, des prés,
des feuillages où chantent les lettres,
des mots qui sont des arbres,
des phrases qui sont de vertes constellations.
Laisse mes paroles descendre, te couvrir
comme une pluie de feuilles sur un champ de neige,
comme la statue sous le lierre,
comme l’encre sur cette page.
Bras, taille, gorge, seins,
le front pur comme la mer,
la nuque, forêt d’automne,
lèvres mordillant un brin d’herbe.
Ton corps se constelle de signes verts
comme le corps de l’arbre.
Que t’importe cette petite cicatrice lumineuse :
regarde le ciel — son vert tatouage d’étoiles.
Octavio Paz, Liberté sur parole, traduction Jean-Clarence Lambert et Jean-Claude Masson, dans Œuvres, édition établie, présentée et annotée par Jean-Claude Masson, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 2008, p. 46.
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La mauvaise herbe pousse comme le contresens de l’amour et son secret que le jardin symbolise. Le beau a son prédateur ainsi vont inexorablement les choses. Mais le choix du parti à prendre dépend que de nous.
Merci à Toi Ma.
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Merci Julie je t’embrasse ma biquette.
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Et moi donc
Et toujours
Niala.
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Epluche que jamais j’espère !!!!
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